14 avril 2021

« Les liens du fil » : quand créations bienveillantes riment avec Nantes

Créatrice de textiles située à Nantes, c’est avec enthousiasme que Nolwenn a accepté de nous partager via une interview à distance son parcours jusqu’à ce jour. S’étant orientée dans une nouvelle voie, entre deux fils et une aiguille, Nolwenn nous relate son expérience vécue en période de crise sanitaire.

« Les liens du fil » : quand créations bienveillantes riment avec Nantes

14 Avr 2021

Créatrice de textiles située à Nantes, c’est avec enthousiasme que Nolwenn a accepté de nous partager via une interview à distance son parcours jusqu’à ce jour. S’étant orientée dans une nouvelle voie, entre deux fils et une aiguille, Nolwenn nous relate son expérience vécue en période de crise sanitaire.

Mère nantaise d’une enfant de 2 ans et demi, Nolwenn n’avait jamais songé qu’elle pourrait proposer à la vente ses propres œuvres. Anciennement employée dans une assurance, la trentenaire perçoit en 2020, pendant la période du confinement, une remise en question sur sa vie. En parallèle, elle disposait uniquement de quelques vieilles capes de bain pour sa fille.

Nolwenn, jeune créatrice de textiles. ©Lesliensdufil

De la découverte de la couture…

“Une amie m’avait donné ses vieilles capes de bains. Voulant leur donner une autre fonction vu leur état, je me suis mise à les transformer en lingettes lavables”. Souhaitant que son enfant ait des produits de bonne qualité et étant donné qu’elle grandissait, elle a voulu lui confectionner un tapis de change de ses propres mains.

“Sensible à l’environnement, je voulais que ma fille ait cette même valeur et ce dès sa naissance. Il m’était donc important d’utiliser de bons matériaux pour ses besoins.”

Pour ce faire, Nolwenn a demandé à sa tante de la former à la machine à coudre. Par ailleurs, elle achète son matériel dans la boutique nantaise Mercerine, où elle est devenue une cliente fidèle jusqu’à en devenir une gestionnaire de rayons par la suite. En dehors de son travail, Nolwenn procède à la création de ses produits sur Instagram ainsi que sur Facebook avec Les liens du fil.

… à la création de produits originaux

Véritable créatrice aux doigts de fées, la jeune femme fabrique un vaste choix de produits tels que des lingettes lavables ou encore des tapis de change ! “La création est pour moi une source d’apaisement et d’estime de soi “. Dernièrement, Les liens du fil ont désiré élargir leur gamme en proposant des scrunchies (chouchous pour cheveux) mais également des trousses de toilettes pour petits et grands.

Réalisation d’un tapis de change en coton. ©Lesliensdufil

En termes de conception, le processus est long et requiert un œil aguerri. Plusieurs tests sont généralement effectués avant de mettre sur le marché un de leur produit, sa texture ainsi que sa qualité devant être au rendez-vous. La durée de fabrication, quant à elle, dépend du produit et peut varier entre 1h pour une trousse à 1h30 pour un tapis de change !

“Le coton, l’éponge et le bambou sont les matières principalement manipulées. Néanmoins, le velours reste ma préférée et il s’agit de celle habillant les dernières créations. D’ailleurs, celles-ci proviennent de la boutique de mercerie où j’exerce en dehors des Liens du fil”.

Image de communication du compte de Nolwenn, Les liens du fil. ©Lesliensdufil

Mais Nolwenn ne s’arrête pas là. Des projets seraient apparemment sur le point de se développer plutôt axés sur les jeunes filles de 13-25 ans ainsi que la création d’un compte sur le site de ventes ETSY.

Infos pratiques

Instagram : @les_liens_du_fil

Facebook : @lesliensdufil

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Etudiante de 22 ans passionnée par l'univers littéraire ainsi que celui de la création et de la récupération, elle ne s'arrête pas de découvrir auprès des autres. Membre de Fragil depuis Février 2021, elle souhaite mettre en avant la région Nantaise.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017