20 février 2019

Les jeunes du Lycée Nature de la Roche sur Yon questionnent l’impact écologique du numérique

Fragil s’est rendu au Lycée Nature de La Roche sur Yon, jeudi 31 janvier dernier, pour intervenir sur les enjeux écologiques que pose le secteur du numérique. Au total, près de 200 personnes se sont renseignés auprès de notre équipe sur cette thématique au cours de plusieurs ateliers interactifs de 2 heures.

Les jeunes du Lycée Nature de la Roche sur Yon questionnent l’impact écologique du numérique

20 Fév 2019

Fragil s’est rendu au Lycée Nature de La Roche sur Yon, jeudi 31 janvier dernier, pour intervenir sur les enjeux écologiques que pose le secteur du numérique. Au total, près de 200 personnes se sont renseignés auprès de notre équipe sur cette thématique au cours de plusieurs ateliers interactifs de 2 heures.

L’intervention pédagogique proposée par Fragil s’est déroulée en plusieurs parties pour mieux comprendre les différents enjeux du numérique dans l’urgence climatique actuelle.

Premièrement, nous avons profité du nombre conséquent d’élèves présents pour commencer l’atelier avec un léger brise glace afin de mieux cerner les pratiques numériques de cette génération. Ensuite, il s’agissait de comprendre le fonctionnement d’internet dans sa globalité avant de s’intéresser à la pollution que le réseau informatique mondial génère. Le rôle et la pollution des data-centers ont également été mis au centre de la discussion.

Puis, la pose, l’entretien, et la consommation des nombreux câbles sous-marins jonchant le fond de nos océans ont suscité de nombreuses interrogations parmi nos stagiaires du jour. Le caractère surprenant de ces infrastructures a permis de poser les prémices d’une réflexion sur la question de la pollution. Tous ces sujets ont ensuite été débattus, comparés avec d’autres secteurs engendrant également de la pollution et proposés à diverses échelles dans un quiz pour rendre la conférence la moins descendante possible. Ce quiz a également permis de faciliter le questionnement, et l’interrogation individuelle de nos apprentis.

Des élèves attentifs à notre présentation sur les impacts du numérique.

Par la suite, d’autres sujets principaux ont été évoqués au cours des deux heures, comme la pollution du smartphone de par son utilisation et sa construction. Une thématique assez large qui englobe divers sujets, tel que le coût de production d’un appareil électronique oscillant entre l’extraction des matières et l’impact écologique du transport. La réflexion s’est aussi concentrée sur l’utilisation de nos appareils électroniques au quotidien pour comprendre l’impact de nos usages sur l’environnement.

Ensuite, nos participantes et participants de l’après-midi ont participé à un débat mouvant autour de sujets différents mais gravitant toujours autour du numérique. L’obsolescence programmée et son impact écologique fut un sujet abordé parmi tant d’autres au cours de notre discussion.

Débat mouvant autour du secteur du numérique et de sa pollution.

Enfin, il semblait nécessaire de terminer l’atelier par la recherche en commun d’alternatives écologiques dans un secteur numérique émaillé par la pollution. Après avoir fait la différence entre greenwashing et réels engagements, nos apprentis nous ont parlé de plusieurs alternatives déjà évoquées en classe comme Ecosia ou WeTube. Puis, ils ont réuni leurs nouvelles connaissances afin de s’exprimer par groupe sur les nouveaux comportements à adopter, permettant de clore une réflexion de deux heures sur le sujet.

Résultat de la recherche d’alternatives par groupe.

Il ressort de cette journée un dialogue enrichissant avec une génération éprise de nouvelles technologies et actrice du numérique de demain. Une rencontre qui ouvre des pistes de réflexions nécessaires tant l’engouement autour du numérique ne cesse de se décupler, et tant l’impact de ce développement est perceptible sur notre environnement.

Un voyage hors du temps avec Flavien Berger

Revue de presse de la semaine

Animal journalistique curieux en service civique pour Fragil, je me passionne pour l’actualité du microcosme nantais afin d'en épier les nuances loin du manichéisme.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017