21 mai 2019

Le voyage à Nantes : passeport pour l’évasion et l’étrange assuré

Le jeudi 16 mai était présenté au siège du Voyage à Nantes rue Crucy le programme de l’édition 2019 par son directeur et fondateur Jean Blaise accompagné de son équipe. Une 8ème édition concoctée avec soin qui, du 6 juillet au 1er septembre, emmènera petits et grands dans l’univers de talents des plus divers.

Le voyage à Nantes : passeport pour l’évasion et l’étrange assuré

21 Mai 2019

Le jeudi 16 mai était présenté au siège du Voyage à Nantes rue Crucy le programme de l’édition 2019 par son directeur et fondateur Jean Blaise accompagné de son équipe. Une 8ème édition concoctée avec soin qui, du 6 juillet au 1er septembre, emmènera petits et grands dans l’univers de talents des plus divers.

De gauche à droite, Jean Blaise et Fabrice Roussel de la direction du Voyage à Nantes lors de la conférence de presse pour l’édition du VAN 2019

Un parcours artistique de 12 kilomètres pour expérimenter des émotions artistiques et redécouvrir la ville

La ligne verte qui guide le voyageur parmi les œuvres présentées, se déploie cette année vers la Butte Sainte Anne et le parc des Oblates. Une ligne qui doucement grapille au gré des transformations et aménagements de la Cité des Ducs. Un voyage qui d’ailleurs ne s’arrête pas aux portes de la ville : des œuvres sont également présentées des vignobles nantais aux portes de l’Atlantique avec la collection « Estuaire ».

Copyright: Le Voyage à Nantes

Les surprises de l’édition 2019

Les nouveautés de cette année sont nombreuses et sont répertoriées sur le site du Voyage à Nantes.

Parmi ces nouveautés, notons les œuvres de l’artiste japonais Tadashi Kawamata.

Tout d’abord, avec son « Belvédère de l’hermitage » qui sera situé à la Butte Sainte-Anne et présenté le jour de l’ouverture du Voyage le 6 juillet. La passerelle faite de bois de Bilinga et Mélèze,  mesurera 2,80 mètres de large et s’avancera sur 36 mètres de long dont 10 mètres dans le vide,  sensation de vertige garantie !

Belvédère de l’Hermitage, Maquette © Tadashi Kawamata – Photo Copyright : Jean-Dominique Billaud / LVAN

Du même artiste, « Les nids », sculptures accrochées dans les arbres ou sur les façades qui feront lever les yeux des promeneurs et apporteront une touche poétique au milieu urbain.

Les Nids, Maquette © Tadashi kawamata – photo copyright : Jean-Dominique Billaud / LVAN

Place Royale, attendez-vous à recevoir la visite de 700 statues avec l’œuvre de Stéphane Vigny intitulée « Reconstituer ». Une assemblée de personnages de la Grèce antique investiront les lieux et sauront créer une atmosphère des plus étonnantes !

Stéphane Vigny, Reconstituer, Place Royale (Esquisse) Copyright : © Stéphane Vigny (esquisse)

Un peu plus haut, Place Graslin, la « Human Clock » des artistes Malachi Farrell, Constantin Leu et Ludovic Nobileau sera très certainement un lieu de rendez-vous prisé durant cette édition 2019. Cette œuvre mettre en scène un horloger qui de 11 heures à 20 heures devra affronter les affres du temps qui passe. Un « coucou » marquera toutes les heures du jour et de la nuit.

Human Clock – Malachi Farrell, Constantin Leu, Ludovic Nobileau, Esquisse © HUMAN CLOCK

Au domaine de la Garenne Lemot à Gétigné, Cornella Konrads mettra en scène avec « La folie des folies » les éléments déjà existants comme des statues ou des bancs dans un univers irréel qui saura surprendre le visiteur.

© « The Match » Copyright Cornelia Konrads

Promesse d’un bon cru et d’un forte fréquentation touristique

De par l’originalité, la diversité et la qualité des œuvres qui seront présentées cette année, l’ édition 2019 du Voyage à Nantes a tous les espoirs de réussite.

Ce Voyage n’est pas étranger au bond touristique que Nantes enregistre depuis quelques années. Fabrice Roussel, président à la direction de l’événement, signale d’ailleurs qu’une hausse de plus de 21% de la fréquentation touristique par rapport à 2018 a été enregistrée avec notamment une nouvelle clientèle provenant des Etats-Unis ou d’Israël. La compagnie aérienne Transavia, partenaire depuis cette année du Voyage, participe aussi à ce déploiement avec de nouvelles lignes qui permettent à une  clientèle éloignée de découvrir Nantes et son Voyage. Voyage qui est aussi permanent tout au long de l’année: au cours des sept dernières éditions, de nombreuses œuvres comme celle de Philippe Ramette Place du Bouffay avec sa statue « Eloge du pas de côté », se sont installées de façon durable dans le paysage de la ville. Ce Voyage à Nantes fait donc partie intégrante de la ville et n’a pas fini de nous étonner !.

Les voix du Bolchoï : Une quête d’absolu

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L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017