4 décembre 2025

Le tournoi du club Arrows, pour découvrir le touch rugby, sport inclusif et convivial

Le club nantais Arrows organise ce samedi 6 décembre un tournoi à la plaine des jeux de Sèvres. L’occasion pour iels de faire découvrir leur pratique du rugby inclusive pendant une journée placé sous la signe de la solidarité : une partie des recettes étant reversées aux bénéfices de l’association Madame S luttant contre le cancer du sein.

Le tournoi du club Arrows, pour découvrir le touch rugby, sport inclusif et convivial

04 Déc 2025

Le club nantais Arrows organise ce samedi 6 décembre un tournoi à la plaine des jeux de Sèvres. L’occasion pour iels de faire découvrir leur pratique du rugby inclusive pendant une journée placé sous la signe de la solidarité : une partie des recettes étant reversées aux bénéfices de l’association Madame S luttant contre le cancer du sein.

C’est sous une pluie fine que les joueuses et joueurs des Arrows, club de touch rugby nantais fondé par Ludovic Mokar, s’entraînent ce jeudi 27 novembre dans une ambiance chaleureuse et conviviale. Le club prépare son tournoi Wintouch du samedi 6 décembre à la plaine des jeux de Sèvres, un événement réunissant une dizaine d’équipes de la région et dont une partie des recettes sera reversée à l’association Madame S, engagée dans la lutte contre le cancer du sein.

Un sport mêlant agilité, vitesse et mixité

Une quinzaine de joueur·euses est présente à l’entraînement, reflet de la mixité propre au touch rugby. Issu du rugby à XIII et développé dans les années 1960 en Australie, ce sport international met l’accent sur la vitesse, l’agilité et l’absence de placage, permettant une pratique plus inclusive.

Le club, qui comptait l’année dernière 53 licencié·es, a pour vocation la parité des genres et essaie d’aligner une diversité d’équipes selon les compétitions. « L’année dernière, on avait pour ambition de faire le championnat de France en équipe mixte. Au final, on a réussi à aligner trois équipes : féminine, masculine et mixte », se félicite Denielig Frelicot, secrétaire du club.

Les membres du club présents à l’entraînement le jeudi 27 novembre @azilizthuault

Une rencontre sous le signe de la solidarité

Le club n’en est pas à sa première édition. Fort de plusieurs années d’expérience dans l’organisation de tournois, il aborde l’événement de samedi avec sérénité. « On commence à être rodés. Cette année, on a bien anticipé les choses, surtout au niveau de l’arbitrage», explique le secrétaire, licencié depuis plusieurs saisons déjà.

Au programme de cette journée : rencontres entre équipes mixtes et non mixtes, buvette, fanfare et tombola avec plus de 2 500 € de lots à gagner. Côté sport, les équipes souhaitent avant tout s’amuser : l’esprit de la journée n’est pas de gagner, mais de partager sur le terrain et avec le public, qu’iels espèrent plus nombreux chaque année.

Denielig Frelicot secrétaire et joueur. @azilizthuault

De nombreux projets à suivre

Ce club, qui compte déjà plusieurs membres sélectionnés dans les équipes nationales, dont Marine Frelicot, capitaine de l’équipe de France des plus de 35 ans la saison dernière, a de nombreux projets. Iels souhaitent notamment étendre le club en créant une école de rugby et attirer plus de joueuses afin d’arriver à terme à une parité de genre au sein des licencié·es, les femmes ne représentant actuellement qu’environ un tiers du club.

Le tournoi se tiendra le samedi 6 décembre 2025, de 9 heures à 18 heures, à la plaine des jeux de Sèvres à Nantes. L’occasion pour iels de faire découvrir le sport et, pourquoi pas, de faire naître de nouvelles aspirations chez les spectateur·ice·s, le club acceptant de nouvellaux licencié·es toute l’année.

Infos utiles

Site de l’association de lutte contre le cancer du sein Madame S
Compte Instagram du Club Arrows

Après six ans d’études de design graphique, Aziliz entame une formation en communication. Branchée quotidiennement à la radio et attachée au milieu associatif, elle espère travailler, avec Fragil, à la fois sur la forme, le fond, la diffusion et l’engagement.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017