14 janvier 2022

Le groupe de death metal nantais Nervous Decay est serein pour la finale du Angers Likes Metal.

La sixième finale du tremplin musical Angers Likes Metal se tiendra le 05 février 2022 au Chabada, à Angers. Elle opposera les groupes Grand Master Krang à Nervous Decay. À cette occasion, Fragil s’est entretenu avec la présidente de l’association CROM Céline Caby, et est allé rencontrer le groupe nantais lors d’une répétition afin de savoir comment ils abordent cet événement.

Le groupe de death metal nantais Nervous Decay est serein pour la finale du Angers Likes Metal.

14 Jan 2022

La sixième finale du tremplin musical Angers Likes Metal se tiendra le 05 février 2022 au Chabada, à Angers. Elle opposera les groupes Grand Master Krang à Nervous Decay. À cette occasion, Fragil s’est entretenu avec la présidente de l’association CROM Céline Caby, et est allé rencontrer le groupe nantais lors d’une répétition afin de savoir comment ils abordent cet événement.

La scène métal de Loire-Atlantique et du Maine et Loire comprend un grand nombre de groupes amateurs aussi variés que talentueux. Afin de mettre en lumière ces groupes émergents, l’association angevine CROM organise depuis 2014 un tremplin musical nommé le Angers Likes Metal.

Avec un an de retard à cause du COVID, la finale de cette édition se tiendra le 05 février et opposera les nantais de Nervous Decay aux angevins de Grand Master Krang, un affrontement qui promet de bien chauffer la salle avant les concerts de Benighted et Trepalium, les deux têtes d’affiche.

Nervous Decay en répétition. Crédit Photo : Robin Chauvet

«Le but est de promouvoir les groupes»

Avant ce stade, les deux finalistes ont dû remporter trois étapes. En premier lieu, CROM réalise un tirage au sort et sélectionne des groupes exclusivement Nantais et Angevins. La sélection se fait après avoir écouté les compositions des groupes sur Bandcamp ou Spotify.

Ensuite, les Nervous Decay ont d’abord remporté le quart de finale qui a eu lieu au bar le Michelet, sur vote du public. La demi-finale, quant à elle, s’est tenue au bar le Ferrailleur et cette fois-ci, la victoire s’est jouée sur la décision mutuelle d’un jury et du public.

La finale du tremplin voit donc l’opposition entre les vainqueurs des scènes nantaises et angevines, «Le but est avant tout de promouvoir les groupes», témoigne la présidente de CROM, Céline Caby. «On peut parler d’une concurrence, mais ça reste bon enfant».

Pour participer au tremplin, les groupes ne doivent pas être signés par un label. Toutefois, avec le report de la première date de la finale de l’ALM en raison des mesures sanitaires qui ont eu lieu courant 2020, le groupe Nervous Decay a eu le temps de signer chez Great Dane Records en 2021 et d’enregistrer un premier album.

«Lors de la finale, il faut conquérir le public et le jury»

En 2022 vient enfin la finale, et elle verra s’affronter les Nervous Decay contre Grand Master Krang. Le groupe de death metal nantais aborde cette finale avec calme : «on est sereins, on est confiants dans notre musique, on attend seulement de connaître le running order afin de savoir si on joue l’intégralité de notre album ou pas» confie Grégoire, l’un des deux guitaristes.

Il est aussitôt appuyé par Nathan, l’autre guitariste : «on a pas trop de pression. Qu’on gagne ou qu’on perde, on sait qu’on va faire une belle date, et puis on s’entend très bien avec le groupe en face».

Guilhem, le batteur, conforte ce témoignage en précisant qu’il a déjà joué avec des membres de Grand Master Krang dans d’autres groupes par le passé.

Selon eux, la pression était plus présente lors du quart de finale au Michelet. Grégoire le concède : «c’était notre quatrième ou cinquième représentation (le groupe s’est créé en janvier 2018) et on était pas encore rodés au début. Atteindre la finale représente quand-même un objectif important car elle nous permet de partager l’affiche avec deux grands groupes. Et bien-sûr, on aimerait bien la gagner, cette finale.».

«Peu importe si le concert se passe dans un bar ou dans une grande salle comme le Chabada, dans les deux cas on donne tout» relaie Nathan.

Les quatre membres du groupe sont unanimes sur un axe d’amélioration : les jeux de lumière pendant le concert, un élément qui fait partie intégrante du spectacle. «Lorsqu’on a vu Loudblast pendant le Muscadeath, tout était carré, même les moments de silence étaient calibrés» rapporte Guillaume, le chanteur et bassiste.

De gauche à droite : Guilhem, Grégoire, Guillaume, Nathan

«Ça nous a filé un gros coup de boost»

Maintenant qu’il a enregistré son album et joué dans plusieurs festivals en 2021 comme le Muscadeath ou l’Omega Sound Fest, le groupe a pris beaucoup d’assurance. Touitefois, même avec cette expérience, la finale du tremplin est abordée un peu différemment qu’un simple concert, Guillaume explique pourquoi : «on a conscience qu’on touche plus de monde car à la différence d’un concert, on ne sera pas écoutés seulement par nos potes ou par les fans venus pour nous voir, mais aussi par le public qui s’est déplacé pour l’autre groupe. D’autant plus qu’au début du tremplin, on était l’un des groupes les moins suivis sur les réseaux sociaux».

Grégoire confirme : «mine de rien, pour nos débuts, ça nous a filé un gros coup de boost de passer par le Michelet, puis ensuite le Ferrailleur, avec pour objectif une salle comme le Chabada».

En cas de victoire, la présidente de l’association Crom rapporte que «le groupe gagnant aura le choix entre plusieurs lots ; une refonte du logo par un graphiste, le tournage d’un clip, l’enregistrement d’un EP, un accès à Wiseband… En tout cas, les deux finalistes auront droit à du merch» (produits dérivés comme les t-shirts, les patchs, etc).

Pour Nervous Decay, ils sont unanimes sur leur choix en cas de victoire : «On aimerait beaucoup tourner le clip, car à présent, on a déjà un album. Mais le merch, c’est toujours bon à prendre».

Multiplier les concerts.

Le groupe a aussi plusieurs projets après l’Angers Likes Metal. «Multiplier les dates, enchainer les concerts» déclare Nathan. Grégoire poursuit ; «et après le deuxième CD, on aimerait bien faire un troisième CD (rires). On a déjà les plans, on a la vision, notamment celle d’un album-concept à la fois prog et death où il y aurait un seul morceau entre 20 et 40 minutes. L’idée nous est venue pendant un trajet jusqu’à Strasbourg, où on était ensevelis de matos dans la voiture, en pleine nuit, on avait pris les nationales car on avait pas d’argent… Mais c’était mémorable et ça nous a permis de rassembler plein d’idées pour le futur».

Page Facebook de l’assocation CROM : https://www.facebook.com/CROM.association/

Bandcamp du groupe Nervous Decay : https://nervousdecay.bandcamp.com/releases

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Amateur de musique, de littérature et d'art en général, auteur de fantasy. J'aime découvrir et partager ce qui me passionne.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017