28 septembre 2020

Le cyberharcèlement chez les plus jeunes: une soirée pour échanger à Saint-Herblain

Dans le cadre des débats Place Publique, organisés par la ville de Saint Herblain, Fragil s'est rendu à une table ronde sur le cyberharcèlement. Une soirée d'échanges entre professionnel.le.s et une trentaine de personnes venue assister à ce temps de discussions.

Le cyberharcèlement chez les plus jeunes: une soirée pour échanger à Saint-Herblain

28 Sep 2020

Dans le cadre des débats Place Publique, organisés par la ville de Saint Herblain, Fragil s'est rendu à une table ronde sur le cyberharcèlement. Une soirée d'échanges entre professionnel.le.s et une trentaine de personnes venue assister à ce temps de discussions.

Romane Tirel, animatrice d’ateliers d’éducation aux médias chez Fragil, a participé à la soirée débat intitulée « Cyberharcèlement :  la résistance s’organise » ce jeudi 24 septembre. Première soirée de la nouvelle saison des débats Place Publique, elle s’est déroulée en compagnie d’Agnès Bourgeais-Duhem, CPE au collège Allende de Rezé, et Frédéric Lunven, policier et intervenant scolaire. Sur une durée de deux heures, Mathilde Chevré, journaliste, a su orchestrer un débat riche en échanges et en retours d’expérience.

Avec trois profils différents, les intervenantes et l’intervenant ont pu rendre compte de leur façon de procéder face aux jeunes rencontrés. Entre atelier d’éducation populaire et rappel à la loi en passant par le questionnement familiale, les expériences s’entrecroisent pour donner un panel d’actions réalisées sur le territoire.

Après plus d’une heure de discussion entres les invités, place aux questions du public. Deux personnes se sont interrogés sur les conséquences d’un cyberharcèlement et plus particulièrement d’une « addiction » aux écrans et réseaux sociaux chez les jeunes adolescent.e.s. Parmi les spectateurs et spectatrices, une femme partage son expérience en tant que mère d’une enfant harcelée à l’école, engageant ainsi la discussion sur la particularité de l’école primaire et sur la réalité d’un cyberharcèlement « précoce ».

L’intégralité du débat et des échanges est à retrouver dans la vidéo ci-dessous :

 

Curieuse de tout et surtout de l'info, Romane (se) pose beaucoup de questions. Salariée de Fragil, elle écrit sur l'éducation aux médias et la musique actuelle !

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017