La Shines Academy c’est un club de pom-pom girls originaire de Lyon crée en 2013, à l’époque c’est sous le nom de Shines Girls qu’il se fait connaître et ce n’est qu’en 2019 qu’il devient la Shines Academy.
Si à la base le club n’était présent qu’à Lyon, c’est en 2020 que l’association commence à s’installer dans les grandes métropoles françaises comme Toulouse, Bordeaux, Montpellier, Annecy ou encore en Guyane et depuis septembre 2024 à Nantes. « J’avais besoin d’un vrai tournant professionnel et mon but est d’étendre la Shines un peu partout en France » c’est ce que nous explique Mégane Kassabian, la Présidente du club. Commentant le développement de la Shines Academy dans le sud de la France, la présidente ne cache pas son souhait de s’étendre davantage : « j’aimerais commencer par remonter par l’ouest et Nantes c’est LA métropole de l’ouest, donc je l’ai choisi et pour la rentrée 2025 ça sera Paris« .
S’installer dans une nouvelle ville passe par le choix d’une salle pour les entraînements mais aussi le choix d’une coach capable d’encadrer l’équipe et enfin les adhérentes. Pour celle qui se fait aussi appeler Joy Mégane, cette sélection passe essentiellement par la communication massive sur les réseaux sociaux. À travers le compte Instagram du club, elle publie fréquemment de nouvelles annonces pour mettre en avant les prestations des pom-pom. Le club intervient sur de divers événements comme pour les sports mécaniques, les festivals américains, les sports de combat, les séminaires, les émissions télé ou encore même parfois pour des clips musicaux.
Des valeurs fortes contre les stéréotypes
Loin des stéréotypes américains, la Shines Academy a des valeurs d’inclusion, ici le club n’est pas seulement destiné aux jeunes femmes au corps athlétique. Peu importe l’âge, le genre, l’orientation sexuelle, la morphologie, l’institution n’a pas de norme : « j’entraîne des femmes trans et j’ai même eu des hommes bien que ça soit plus rare en France métropolitaine. »
« Tant que la personne est motivée, veut danser et performer, elle est la bienvenue ici » nous dit Stecy Lehacaut, la coach de l’équipe nantaise. Des valeurs appuyées par la présidente du club, aussi coach de l’équipe lyonnaise : « Nous voulons que ce club soit comme une seconde famille pour chacun.es, je veux que les adhérent.es viennent en laissant leurs problèmes à la porte lors des entraînements« .

L’équipe de pom-pom girls nantaise lors d’un entraînement le 26 mai 2025
Une communauté où chacun.es est libre d’être qui iel est et accepté comme iel est. Mégane nous fait part de l’une de ses heureuses surprises à ce sujet, « c’est vrai que j’ai reçu des messages d’adhérentes qui m’ont remerciées parce que grâce au club elles ont pris confiance en elles et ça fait vraiment plaisir […] au début elles osent pas trop et au cours de l’année je les vois s’ouvrir comme des fleurs« . Une pom-pom girls nantaise confirme elle aussi son ressenti : « moi je suis franchement très contente de les avoir rencontrées, on essaie vraiment de mettre en avant la communication entre nous et de tendre vers des valeurs de sororité« .
Des contraintes encore bien ancrées chez les organisateurs d’événements
Bien que ces valeurs soient primordiales pour la présidente, les organisateurs d’événements eux, sont encore loin de cette notion d’inclusion. Souvent influencés par le cliché américain des pom-pom girls minces et athlétiques, certains clients exigent ne recevoir que des femmes aux corps correspondant à ces stéréotypes lors de leur prestation.
C’est à contre cœur que la cheffe doit sélectionner seulement celles qui correspondent à la demande du client et assurer les prestations publiques promises à ses adhérent.es. Étant consciente que certains sont regardants sur le corps des femmes, elle prévient en amont chaque nouveaux.elles adhérente.s des choix qu’elle va devoir faire à défaut d’avoir une clientèle prête à briser les stéréotypes. « Si quand on pense à pom-pom girl nous avons l’image de filles minces écervelées qui agitent leurs pompons en rigolant bêtement, c’est loin de représenter vraiment la discipline » nous dit Mégane.
En effet selon la présidente du club, en France, le pom-pom est souvent confondu avec le cheerleading. Le pom-pom c’est avant tout une pratique sportive dynamique composée en majorité de danses chorégraphiées avec seulement quelques portés. Quant au cheerleading, il s’agit en grande partie de portés et de gymnastique ce qui nourrit la représentation de nos clichés biaisés.
C’est dans l’optique d’un jour arriver au bout de ces stéréotypes que la présidente veut enfin pouvoir légitimiser sa discipline et montrer que cela mêle parfaitement l’effort physique à une lignée artistique.
Infos utiles
23 Août 2025 à partir de 14h : Supercross de Saint-Georges-de-Montaigu avec les pom-pom girls nantaises