17 décembre 2021

Jeunes et parents à la découverte des réseaux sociaux et des écrans à Lys-Haut-Layon

Le jeudi 18 novembre 2012, l'animatrice de Fragil s'est rendue à Lys Haut Layon, commune du Maine et Loire, pour animer une série d'ateliers d'éducation aux médias. Organisés en deux temps par le centre socioculturel du "Coin de la rue", ces ateliers ont permis d'aborder plusieurs thématiques en direction des élèves de 5ème puis des parents d'élèves.

Jeunes et parents à la découverte des réseaux sociaux et des écrans à Lys-Haut-Layon

17 Déc 2021

Le jeudi 18 novembre 2012, l'animatrice de Fragil s'est rendue à Lys Haut Layon, commune du Maine et Loire, pour animer une série d'ateliers d'éducation aux médias. Organisés en deux temps par le centre socioculturel du "Coin de la rue", ces ateliers ont permis d'aborder plusieurs thématiques en direction des élèves de 5ème puis des parents d'élèves.

Sollicitée par le centre socio-culturel de Lys Haut Layon, l’association Fragil a animé trois ateliers au sein du collège de la commune, suivis par une soirée dédiée aux parents d’élèves animée au cinéma « Le Ciné Fil ». Les trois classes de 5ème rencontrées ont pu bénéficier d’un atelier dédié aux réseaux sociaux tandis que la soirée s’est concentrée sur l’usage des écrans par les enfants et les ados.

Les réseaux sociaux : source inépuisable de discussions

Sur un temps de 3 heures, l’animatrice de Fragil a rencontré 3 classes de 5ème du collège public de Lys Haut Layon. Les élèves ont tous et toutes participé.e.s au même atelier sur les réseaux sociaux et l’empreinte numérique.

Afin de jauger le niveau de présence sur les réseaux sociaux des élèves, l’atelier débute par une question simple : qui est inscrit sur au moins un réseau social ? Pour chaque classe, c’est une majorité d’élèves qui lève la main, en détail c’est principalement sur Snapchat, Instagram et Tik Tok que les jeunes ont un compte personnel.

Afin de creuser cette thématique des réseaux sociaux et d’éveiller leur esprit critique, les jeunes disposent de 5 bonnes minutes pour lister au moins « 3 choses positives et 3 négatives » concernant ces plateformes. Parmi les réponses les plus données figurent la peur de l’arnaque, du harcèlement ou encore de se faire pirater son compte. De manière plus positive, les élèves soulignent leur intérêt de pouvoir discuter avec leurs ami.e.s et se distraire. Peu d’entre eux publient du contenu sur les réseaux, leur usage se concentre sur la consommation de vidéos et la discussion entre pairs. Les ateliers se terminent par l’animation d’un jeu dédié à l’empreinte numérique, l’e-réputation et l’identité numérique. Ce jeu, reposant sur une courte enquête autour d’une photo postée sur Instagram (voir ci-dessous), a permis à tous et toutes de prendre conscience de la somme de données récoltées par le réseau social à des fins publicitaires.

Jeu sur l’empreinte numérique

Ces 3 ateliers d’1 heure ont été menés auprès d’élèves très motivé.e.s et force de proposition. Les réseaux sociaux font partie des sujets parmi les plus faciles à aborder avec les jeunes adolescents. Par envie de partager leurs connaissances ou par volonté de montrer aux autres leurs usages, les jeunes ont permis de faire vivre cet atelier de manière dynamique. L’heure impartie a semblé bien rapide face à cet élan d’énergie.

Salle du Ciné Fil’ avant le début de la conférence

Inquiétude chez les parents quand à l’usage des écrans

Le centre socio-culturel « le Coin de la rue » a également sollicité Fragil pour mener un atelier en soirée en direction des adultes et plus particulièrement des parents d’élèves. Installée dans la salle de cinéma de la commune, l’animatrice de Fragil a mené une conférence-débat sur les écrans devant une vingtaine de personnes, adultes et adolescent.e.s.

Atelier régulièrement mené par Fragil, la conférence débat s’organise en deux temps, le premier se concentre sur « les enfants et les écrans » puis sur « les ados, internet et les réseaux sociaux ». La quinzaine de parents présents est particulièrement ouverte à la discussion et au partage de connaissances, actions encouragées par l’animatrice.

Affiche disposée dans le cinéma lors de la conférence débat

Les questions et remarques tournent particulièrement autour des dangers liés aux usages des réseaux sociaux. Un père partage par exemple au reste du groupe, l’usage dans son foyer de l’outil parental « Google Links » qui permet de limiter l’usage d’un ou plusieurs appareils. Pendant près de deux heures les échanges d’outils, de règles familiales mais aussi le témoignages des jeunes présent.e.s rythment la présentation plus théorique de l’animatrice de Fragil. La soirée s’achève dans une ambiance calme, le public semble satisfait de la présentation proposée et des nombreux échanges engagés pendant la soirée.

Préparation présentée lors de la conférence débat :

"20000 lieux sur les haineux" : les élèves du lycée Jules Verne créent un média traitant des discours de haine en ligne

Le tour des réseaux sociaux avec les animateurs et animatrices de FJT

Curieuse de tout et surtout de l'info, Romane (se) pose beaucoup de questions. Salariée de Fragil, elle écrit sur l'éducation aux médias et la musique actuelle !

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017