3 janvier 2018

Festival Trajectoires : Circulez, il y a tant à voir !

Trajectoires est un nouveau festival de danse contemporaine, dont la première édition se tiendra en divers lieux de l'agglomération du 20 au 28 janvier prochain. Fort d'une programmation hyper dEnse, l’événement est une invitation à la contemplation, à la réflexion... et à la guinche !

Festival Trajectoires : Circulez, il y a tant à voir !

03 Jan 2018

Trajectoires est un nouveau festival de danse contemporaine, dont la première édition se tiendra en divers lieux de l'agglomération du 20 au 28 janvier prochain. Fort d'une programmation hyper dEnse, l’événement est une invitation à la contemplation, à la réflexion... et à la guinche !

Entre feu Transcendanse, le pérenne battle d’Hip Hopsession et le futur Nijinskids, la danse actuelle a de beaux jours devant elle à Nantes. Et c’est pour répondre à « une demande de la Ville », selon Ambra Senatore, directrice du Centre Chorégraphique National de Nantes, que se sont mis en branle les acteurs de la scène locale dans une synergie interdisciplinaire.

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Ambra Senatore

CCNN

Ainsi, sur huit jours, treize espaces accueilleront une trentaine de créations se voulant tous publics et mêlant danse et questionnement sur l’écologie (Unisson d’Ashley Chen, les 22 et 23 janvier au CCNN), danse et photographie (expo Jest à l’Atelier) ou encore danse et lecture (« lire la danse » à la médiathèque Hermeland de St Herblain), danse et sociologie (ASSIS par l’association Uncanny, le 27 janvier à l’Onyx de St Herblain), danse et rite (Sa Prière de Malika Djardi, le 20 janvier au Lieu Unique), danse et imagerie 3D (Matchatria de Yui Kawaguchi, le 23 janvier à Stéréolux), danse et télé-réalité (Kromos de VLAM Productions, les 25 et 26 janvier au T.U.), danse et peinture (visites de musées en compagnie de danseurs solistes interprétant des tableaux), danse et politique (Monstres – On ne danse pas pour rien du Congolais DeLaVallet Bidiefono, les 22 et 23 janvier au Grand T), danse et mode (Bazin de Tidiani N’Diaye, le 20 janvier au 783)…

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Monstres... On ne danse pas pour rien

Christophe Pean

La curiosité est une saine qualité et le mélange des genres un must

Les rapports à bien d’autres arts encore tels que le cinéma, la musique, la sculpture, mais aussi aux universaux que sont la mort, la fraternité ou l’individualité seront également évoqués et des théories esquissées en gestes. Le but ? Montrer la diversité des propositions existantes sur le territoire sans cohérence ni thématique particulière mais avec le souci de mettre en valeur la richesse de la palette des talents.

Trajectoires est « un appel à obliquer les corps ». Pour répondre à cet appel, un bal rock intitulé Let’s dance est organisé au soir du 27 janvier au 23 rue Noire : alors, on danse ?

Dates, horaires, adresses et tarifs sur festival-trajectoires.com

After the bees, la release party

Lettres à Nour: père et fille dans la tourmente

Journaliste/correctrice/traductrice/blogueuse/heureuse maman, je redécouvre Nantes à travers le regard de mon fils né en Afrique, après avoir passé 3 ans à Londres à officier sur des fashion websites, puis 9 ans à Casablanca à œuvrer dans la presse généraliste aux rubriques mode, tendances, culture, lifestyle... Je me suis reconvertie dans la presse de proximité depuis...

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017