28 juin 2023

Des associations se réunissent à St Hilaire de Clisson pour sensibiliser les parents aux écrans

Un collectif d'associations de la commune de Saint Hilaire de Clisson (Amicale Laïque de Saint Hilaire Clisson, Forg'eunes, Relais Petite Enfance, Accueil périscolaire Caléche, Apel) a sollicité Fragil le 16 mars 2023 pour animer un temps d'échange autour des écrans. Retour sur cette soirée participative.

Des associations se réunissent à St Hilaire de Clisson pour sensibiliser les parents aux écrans

28 Juin 2023

Un collectif d'associations de la commune de Saint Hilaire de Clisson (Amicale Laïque de Saint Hilaire Clisson, Forg'eunes, Relais Petite Enfance, Accueil périscolaire Caléche, Apel) a sollicité Fragil le 16 mars 2023 pour animer un temps d'échange autour des écrans. Retour sur cette soirée participative.

Depuis plusieurs années, Fragil est régulièrement sollicitée pour animer des temps d’information, d’échanges et de débats à destination des parents sur le thème de l’utilisation des écrans par les enfants et les plus jeunes.

Le 16 mars dernier, un collectif d’associations de Saint Hilaire de Clisson, qui s’emploie à apporter à sa commune des actions pouvant éduquer, animer, informer, a demandé à l’association Fragil d’animer un de ces temps.

Avant l’arrivée des participants et participantes, les organisatrices, représentantes des différentes associations réunies dans le collectif, parient sur le nombre de personnes qui viendra : certaines disent une vingtaine, d’autres une trentaine en avouant être très optimiste, et finalement une dernière avoue que « si plus de trois hommes sont présents, ce sera une victoire ».

A 20h, au début de la séance, le verdict tombe : une soixantaine de participants et participantes sont réunies dans la salle de la ville, dont plus d’une dizaine d’hommes. Comme quoi, mutualiser les publics, ça peut fonctionner.

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Affiche annonçant la soirée du 16 mars

Ateliers participatifs

La séance a débuté par une introduction basée sur les usages des un·es et des autres : le nombre d’écrans présents dans le foyer, le temps passé par un enfant devant un écran en moyenne par jour (plus de quatre heures), le temps passé par un adulte devant un écran par jour (plus de cinq heures), le nombre de fois qu’un adulte consulte en moyenne son smartphone par jour (221).
Puis l’animateur a proposé au public, réparti sur les différentes tables, de réfléchir successivement à 4 dangers liés à l’utilisation des écrans par les enfants, puis à 4 avantages, pour finir par 4 recommandations qu’ils et elles donneraient à des jeunes parents.

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Les parents en pleine réflexion

On a ainsi retrouvé la crainte de l’isolement, de l’addiction et des troubles de l’apprentissage.
Côté avantages, les habituels : la découverte d’autres cultures, les apprentissages, le temps libre laissé aux parents.

Pour finir, les recommandations des participants et participantes ont coïncidé avec celles des professionnels relayés par l’animateur : Les « 4 pas » de Sabine Duflo et son équipe, et le « 3-6-9-12 » de Serge Tisseron et son équipe.

Grâce à ce public réuni par différentes associations, la soirée s’est déroulée dans une très bonne humeur, malgré un thème qui génère de l’anxiété chez la majorité des parents.

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Réalisateur de formation, Merwann s’intéresse à la musique, à la littérature, à la photographie, aux arts en général. De juillet 2017 à juillet 2023, il a été rédacteur en chef du magazine Fragil et coordinateur de l'association.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017