11 juillet 2019

Boulevard des Airs, l’autoroute du kif !

Durant sa tournée des festivals, Boulevard des Airs a fait un arrêt à Nort-Sur-Erdre dimanche 30 Juin et a enflammé le festival La Nuit de l'Erdre ! Un public nombreux était présent pour les acclamer et Fragil y était pour vous !

Boulevard des Airs, l’autoroute du kif !

11 Juil 2019

Durant sa tournée des festivals, Boulevard des Airs a fait un arrêt à Nort-Sur-Erdre dimanche 30 Juin et a enflammé le festival La Nuit de l'Erdre ! Un public nombreux était présent pour les acclamer et Fragil y était pour vous !

Boulevard des Airs, communément nommé BDA, groupe de musique résolument éclectique, composant sous des influences allant de la chanson française à la musique électronique en passant par des inspirations hispaniques, s’est produit dimanche 30 Juin sur le site du festival La Nuit de l’Erdre.

Crédit photo : Frank Berglund, photographe de la Nuit de l’Erdre

Pour la dernière soirée de l’édition 2019, la programmation de La Nuit de l’Erdre était assez large, permettant de jolies découvertes d’artistes locaux tels que Inüit, groupe Nantais, ou encore Louisett, groupe Rennais. D’autres noms plus connus étaient également présents, on notera bien sûr le groupe incontournable Deluxe, ainsi que HF Thiéfaine, artiste incontournable de la scène française, mais aussi Boulevard des Airs et Soprano qui étaient les deux têtes d’affiches.

Focus sur Boulevard des Airs, mon groupe chouchou depuis plus de 5 ans maintenant, autant pour la musique qu’ils créent que pour le côté humain qu’ils dégagent et la proximité avec leur public. Une admiration folle pour ce groupe de passionnés, des paroles qui résonnent en moi, des mélodies aux rythmes festifs et mélancoliques qui appellent au voyage avec simplicité. Naturels dans la vie comme sur scène, les neuf membres du groupe partagent leur envie de liberté avec leur public et se livrent à lui avec authenticité.

Un concert enflammé !

Après quelques minutes « d’introduction » avec seulement les sept musiciens sur scène annonçant un air musical bien connu du groupe, Sylvain Duthu et Florent Dasque, les deux chanteurs, font une entrée fracassante devant la foule, chantant les premières notes de Demain de bon matin et bondissant sous les acclamations du public nantais. La couleur du concert était annoncée, on allait avoir chaud !

Dès les premiers instants, le public, mêlant toutes tranches d’âge, se laisse emporter par l’énergie contagieuse de BDA. Notons plus précisément la verdeur de Sylvain Duthu, véritable show-man, une pile électrique qui s’empare merveilleusement bien de la scène et sait véhiculer son bonheur et son enthousiasme.

Crédit photo : Nicolas Tessier, photographe de la Nuit de l’Erdre

Déjà passé au festival en 2013, le groupe était invité à Nort-sur-Erdre pour la deuxième fois et n’a cessé de nous démontrer son engouement et sa joie d’être présent. En effet, Sylvain Duthu nous a rappelé à plusieurs reprises à quel point les scènes des festivals lui amènent du bonheur et à quel point les festivaliers sont un public réceptif. En toute humilité, il expliquait au micro, sous un fond sonore joué par ses musiciens, que la plus grande victoire de BDA, ce ne sont pas les récompenses musicales qu’ils obtiennent, mais bien davantage toute la reconnaissance et l’amour que leur public leur donne. Il exprimait que ce chemin ils l’ont parcouru avec nous et grâce à nous, mais que rien n’est acquis.

Crédit photo : Nicolas Tessier, photographe de la Nuit de l’Erdre

Boulevard des Airs enchaîne les morceaux, mêlant chansons issus des anciens albums et chansons récentes provenant de leur tout dernier album « Je me dis que toi aussi », sorti au cours de l’été 2018 et toujours largement diffusé en radio. Les refrains, pour la plupart bien connu du grand public, sont fredonnés par bon nombre de personnes ; la foule danse, saute, lève les mains en l’air et s’enivre au rythme des mélodies.

Après 1h15 de prestation musicale, le concert s’achève sous les applaudissements des spectateurs, indéniablement conquis. Les neuf membres de BDA, unis main dans la main, prennent le temps de remercier chaleureusement le public et de le saluer en esquissant un « à bientôt La Nuit de l’Erdre ».

Pour les curieux qui souhaitent découvrir l’ambiance de La Nuit de l’Erdre, découvrez ici l’aftermovie de l’édition 2019 :

Initiation aux métadonnées avec les jeunes du Secteur J à la Chapelle sur Erdre

Stéréotypes, préjugés et discriminations dans les médias avec les stagiaires BAFA du CEMEA Pays De La Loire

Étudiante en communication, nouvelle arrivante à Nantes et déjà conquise par son charme, je m'initie au journalisme par l'écriture d'articles autour de la culture en général.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017