6 avril 2018

Backstage Turbulences #2 : Prun’

Il faut toute forme de média pour bien relayer un événement. Alors après vous avoir fait découvrir hier les backstages du Vlipp sur Turbulences, au tour de Radio Prun’ de partager ses making off.

Backstage Turbulences #2 : Prun’

06 Avr 2018

Il faut toute forme de média pour bien relayer un événement. Alors après vous avoir fait découvrir hier les backstages du Vlipp sur Turbulences, au tour de Radio Prun’ de partager ses making off.

Pour mieux comprendre le quotidien de celles qui travaillent pour la radio sur Turbulences, Emma a accepté de répondre à nos questions.

[aesop_image imgwidth= »60% » img= »https://www.fragil.org/wp-content/uploads/2018/04/emma-microtrott.jpg » credit= »Marie Lesueur » align= »center » lightbox= »on » caption= »Emma en plein micro-trottoir » captionposition= »center » revealfx= »off » overlay_revealfx= »off »]

Fragil : Bonjour Emma, peux-tu te présenter en quelques mots ?
Emma : Bonjour Marie, je m’appelle Emma Brillet, j’ai 21 ans. Je suis une ancienne étudiante de Fac de Géo et aujourd’hui je suis en service civique chez Prun’.

Fragil : Quel est ton rôle chez Prun’ ?
Emma : Je suis, donc, en service civique chez Prun’. Très exactement, je suis référente de la vie étudiante, c’est-à-dire que j’anime une émission hebdomadaire d’actualité sur la vie étudiante « curiocité ».

Fragil : Pourquoi as-tu choisi de couvrir Turbulences ?
Emma : Je travaille sur Turbulences parce que Prun’ couvre l’événement tous les ans. Plus sérieusement parce que j’aime bien le monde de la culture. La culture me parle.

Fragil : Comment s’organisent tes journées sur le festival ?
Emma : Sur Turbulences, il n’y a pas une seule journée qui se ressemble. Mercredi, on est arrivée à 10h avec Abby, ma collègue, et on a passé la journée à chercher des idées, un angle particulier, quelles prises de son on allait faire et le soir Abby est allée à la rencontre des spectateurs sous le format d’un micro trottoir. Jeudi, beaucoup de prise de son…

[aesop_image imgwidth= »60% » img= »https://www.fragil.org/wp-content/uploads/2018/04/IMG_4980.jpg » credit= »Marie Lesueur » align= »center » lightbox= »on » captionposition= »left » revealfx= »off » overlay_revealfx= »off »]

Emma : On a capté des pièces et des concerts, dont un avec un garçon du Vlipp. On a aussi continué à faire quelques micro trottoirs. Vendredi c’est montage non-stop pour que l’émission soit prête à midi !

Fragil : Que préfères-tu y faire ?
Emma : Sur Turbulences, ce que je préfère c’est la prise de son ! On se complète avec Abby parce qu’elle aime bien le montage.

Fragil : Comment envisages-tu l’émission de demain ?
Emma : Je suis un peu stressée, forcément, mais j’espère que tout se passera bien !

Fragil : Qu’as-tu envie de montrer de l’événement à ceux qui t’écoutent ?
Emma : J’aimerais qu’en m’écoutant, les auditeurs sortent un peu de leur zone de confort parce que c’est ce que le festival produit. Quand on va voir les différents spectacles, on en sort souvent bouleversé par le côté engagé et la mise en scène assez impressionnante.

[aesop_image imgwidth= »60% » img= »https://www.fragil.org/wp-content/uploads/2018/04/img-abby.jpg » credit= »Marie Lesueur » align= »center » lightbox= »on » caption= »Abby en montage » captionposition= »center » revealfx= »off » overlay_revealfx= »off »]

Abby s’est, elle, prêtée au jeu du questionnaire de Proust.

Fragil : Abby, t’es plus Théâtre, danse ou musique ?
Abby : Théâtre !

Fragil : Le spectacle qui t’a le plus marqué sur Turbulences ?
Abby : Attendu, Attendu, Attendu.

Fragil : Ce que tu as préféré faire pour Prun’ durant le festival ?
Abby : Le montage.

Fragil : Le moment le plus stressant sur l’événement ?
Abby : Mercredi soir quand il fallait faire les micro-trottoirs tard le soir.

Fragil : Le moment le plus détendu ?
Abby : Maintenant (Jeudi après-midi) car les prises de son sont faites et qu’il ne reste qu’à monter.

Vous pourrez retrouver cette émission spéciale Turbulences mardi de 18h à 19h sur 92FM et en podcast sur le site web de Prun’.

Étudiante en information et communication, artiste à ses heures perdues, cinéphile, sériephile et fan inconditionnelle de culture au sens large du terme

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017