12 juin 2019

À la découverte du Fact Checking au collège Simone Veil

Entre Janvier et Juin 2019, Fragil s'est rendu au collège Simone Veil pour mener une rédaction de fact cheking au coté d'une classe de 4ème.

À la découverte du Fact Checking au collège Simone Veil

12 Juin 2019

Entre Janvier et Juin 2019, Fragil s'est rendu au collège Simone Veil pour mener une rédaction de fact cheking au coté d'une classe de 4ème.

Dans le cadre de la lutte contre la manipulation de l’information, la DRAC des Pays de la Loire lance un appel à projet visant prioritairement les actions développées en direction des jeunes de 11 à 13 ans de septembre 2018 à juin 2019. C’est dans ce contexte que Fragil a été sollicité par le collège Simone Veil de Nantes afin de mettre en place un atelier de fact-checking dans une classe de 4ème.

Une classe de 4ème du collège Simone Veil pendant l’atelier fact-checking

Lors des premières séances, la classe a été organisée en groupe de 2 à 3 élèves. Chaque groupe avait un thème prédéfini pour chaque séance (sport, célébrités, astronomie…) et tous devaient trouver une information en rapport avec ce thème. Une fois l’information trouvée sur internet, les élèves ont du la vérifier notamment à l’aide des outils de fact-checking déjà existant.

Les outils en ligne :

Désintox (Libération)

AFP Factuel (AFP)

Le Décodex (Le Monde)

Vrai ou Fake (France Info)

 

À la fin de la séance de deux heures les groupes devaient passer devant l’ensemble de la classe pour présenter leur information. Puis tous les élèves devaient voter à main lever selon leur avis: l’information présentée était-elle vraie ou fausse ? Le groupe donnait alors la réponse et expliquait comment ils avaient vérifié cette information. Une fois tous les groupes passés, la classe entière votait pour la « meilleure information » de la séance. Celle qui a été choisi est ensuite exposée dans le hall du collège avec un système de vote afin que les collégiens et collégiennes donnent leurs avis sur la véracité de l’information.

Après deux semaines de vote dans le collège, un dépouillement est effectué et nous réalisions une affiche contenant : l’information du départ, le pourcentage des votes, puis la réponse au vote et l’explication de la vérification de l’information.

Parmi les 7 séances en classe nous avons également proposé aux élèves de réaliser le même travail de fact-checking mais cette fois ci à partir d’une photo. Voici l’information qui a été sélectionnée :

Nous avons également proposé aux élèves de chercher leur information directement à partir de l’un des outils de fact-checking existant sur internet. Parmi les multiples informations vérifiées par des fact-checkeurs, chaque groupe devait en choisir une puis retracer le travail des professionnels pour comprendre comment ils aveint vérifier cette information.

Ci dessous les 5 autres affiches réalisées par l’équipe de Fragil suite au travail de la classe de 4ème:

JapaNantes, aux portes de l'été

L’information à l’ère numérique, 4 jours pour en savoir plus

Curieuse de tout et surtout de l'info, Romane (se) pose beaucoup de questions. Salariée de Fragil, elle écrit sur l'éducation aux médias et la musique actuelle !

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017