3 décembre 2025

« Grâce au violentomètre elles se rendent compte que non, ce n’est pas normal »

Reportage photo. Vendredi 28 novembre s’est tenue sur la place Bouffay un violentomètre géant déroulé sur le sol. Une initiative organisée par l’Observatoire des violences faites aux femmes de Loire-Atlantique. Elle s’inscrit dans le cadre du mois de lutte contre les violences sexistes et sexuelles.

« Grâce au violentomètre elles se rendent compte que non, ce n’est pas normal »

03 Déc 2025

Reportage photo. Vendredi 28 novembre s’est tenue sur la place Bouffay un violentomètre géant déroulé sur le sol. Une initiative organisée par l’Observatoire des violences faites aux femmes de Loire-Atlantique. Elle s’inscrit dans le cadre du mois de lutte contre les violences sexistes et sexuelles.

Dans le cadre du 25 novembre, journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, de nombreux événements ont été programmés au fil du mois.  L’Observatoire des violences faites aux femmes de Loire-Atlantique a organisé un événement de sensiblisation en installant un violentomètre géant, place du Bouffay, le vendredi 28 novembre.

Une initiative dans le but d’attirer des jeunes : pour Fabienne Padovani conseillière départementale de Nantes 1, la prévention auprès des jeunes est importante afin d’installer au plus tôt un questionnement sur ces violences

Une initiative dans le but d’attirer des jeunes : pour Fabienne Padovani conseillère départementale de Nantes 1, la prévention auprès des jeunes est importante afin d’installer au plus tôt un questionnement sur ces violences.

 

 


L’exposition a été encadré par quelques représentants de l’observatoire de Loire Atlantique : à droite Michel Ménard, président du conseil départemental de Loire-Atlantique. Denis Talledec, conseiller municipal de Nantes et Fabienne Padovani : conseillière départementale de Nantes 1.

L’exposition a été encadrée par quelques représentant.es de l’Observatoire de Loire Atlantique et ses médiateurs/trices. De  gauche à droite : Denis Talledec, conseiller municipal de Nantes, et Fabienne Padovani, conseillère départementale de Nantes 1, Michel Ménard, président du Conseil départemental de Loire-Atlantique.

 

 

Toutes les 2 minutes une femme est victime d’une tentative de viol/ viol ou agressions sexuelles.« Avec le violentomètre elles se rendent compte que oui ce n’est pas normal » ; Les femmes victime de violences ne mesurent parfois pas la gravité, il y a des femmes qui s’habituent » dit le président du conseil départemental de Loire-Atlantique

Toutes les 2 minutes 30 en France, une femme est victime de violence sexuelle.  Michel Ménard énonce « Grâce au violentomètre elles se rendent compte que non, ce n’est pas normal. Parfois elles ne mesurent pas la gravité des actes et s’habituent à la violence. »

 

 

Le violentomètre est composé de 23 situations allant de l’acceptable à l’inacceptable et l’urgence de fuir. Edité en plusieurs il aiguille les victimes de violences en leur permettant de se situer sur cette échelle.

Le violentomètre est composé de 23 situations allant de l’acceptable à l’inacceptable et l’urgence de fuir. Edité en plusieurs langues il aiguille les victimes de violences en leur permettant de se situer sur cette échelle. « Si on ne pose pas les questions aux victimes elles n’osent pas forcément en parler » dit Fabienne Padovani.

 

 

De nombreuses personnes étaient attendues ce vendredi mais suite à la météo et le début du weekend les gens ne sont pas venu en masse et seul quelques personnes se sont approchés de ce violentomètre géant.

De nombreuses personnes étaient attendues ce vendredi mais seulement quelques-unes se sont approchées de ce violentomètre géant.

 

 

Outre le violentomètre mis en place par l’Observatoire des violences faite aux femmes de Loire Atlantique, le questionnement systématique permet de repérer les femmes victime de violences conjugales « Si on pose pas les questions, elles y répondent pas comme on leur a pas poser la question » dit Fabienne Padovani

Outre le violentomètre mis en place par l’Observatoire des violences faites aux femmes de Loire Atlantique, le questionnement systématique permet de repérer les femmes victimes de violences conjugales.  Myriam Bigeard, Conseillère départementale à la lutte contre les violences faites aux femmes évoque « Suite au questionnaire systématique dans les espaces départementaux des solidarités, 85% des femmes vivent encore ou ont vécues des violences »

Séduite par l’esprit local, culturel et engagé de Fragil, Lucie a rejoint le webzine il y a un an et s’y est tout de suite sentie à sa place. Touchée par l’entraide et l’accompagnement qu’elle y a trouvés, elle poursuit aujourd’hui l’aventure, convaincue d’avoir fait le bon choix : celui du journalisme.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017