2 juin 2021

Rap Against The Media : un compte Instagram mêlant éducation aux médias et rap

Depuis mars 2021, les volontaires en service civique de Fragil ont lancé un nouveau concept :un compte instagram nommé “Rap Against The Média” qui regroupe éducation aux médias et rap.

Rap Against The Media : un compte Instagram mêlant éducation aux médias et rap

02 Juin 2021

Depuis mars 2021, les volontaires en service civique de Fragil ont lancé un nouveau concept :un compte instagram nommé “Rap Against The Média” qui regroupe éducation aux médias et rap.

Début janvier 2021, François-Xavier, salarié de l’association Fragil, a proposé à Jann et Paloma, volontaires en service civique, de créer un concept qui permettrait de faire de l’éducation aux médias à travers le rap. Elles ont donc réfléchi pendant plus de deux mois pour trouver ce qu’elles allaient faire et comment la création de ce projet allait se dérouler. Elles ont eu trois idées : la première était de faire un compte instagram qui décrypterait des punchlines de rap en lien avec les médias, la deuxième était le même projet mais à la place d’un post c’était une IGTV et enfin la troisième qui était d’écrire des articles sur le webzine Fragil, un article correspondant à une punchline avec courte biographie du rappeur et décryptage.  Les volontaires ont alors choisi de fusionner les trois idées, ce qui a donné le compte Instagram Rap Against The Media.

Compte Instagram Rap Against The Media

Ce compte consiste donc à s’appuyer sur des punchlines de rappeurs ou rappeuses parlant des médias pour produire une réflexion sur des interrogations soulevées par les artistes : ”Les journalistes sont-ils neutres ?”, “les médias les couvrent-ils bien les quartiers populaires ?”… suivi d’une petite biographie de cette personne. Par exemple “Trop d’journalistes qui désinforment” dans l’album “Journal Perso II” de Vald :

“11 octobre 2019 Vald sort son 3ème album solo “, Le monde est cruel”, dont est extrait Journal perso II, sorti en single quelques jours plus tôt.[…]

Dans sa punchline, Vald utilise le mot “désinformer”, un verbe qui évoque le fait de diffuser une information en donnant une image erronée ou mensongère de la réalité. […]

Valentin Le Du alias Vald est un rappeur et parolier originaire d’Aulnay-sous-Bois.[…]” 

En espérant que les rappeurs, rappeuses continuent de nous parler des médias pour que l’on puisse continuer nos décryptages pendant encore longtemps. A un an de l’élection présidentielle, le rôle des médias va être encore plus important dans la vie des français et des françaises, il serait donc étonnant que les rappeurs et rappeuses n’évoquent plus les médias .

Et toi, ce compte t’intéresse ? Si c’est le cas et pour plus d’informations, n’hésitez pas à contacter Fragil via nos réseaux sociaux ou leur adresse mail en bas de la page.

Les podcasts "éducation aux médias" de Jann et Paloma : l’aventure s’achève

Rencontre avec Aurore Ugolin : « Quand l’émotion est là, on se laisse emporter… »

Chanter, danser, cuisiner... Paloma adore faire tout ça. Elle aime également beaucoup s'occuper des animaux. Jeune volontaire en service civique chez fragil depuis octobre.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017