• Guide "Où acheter durable et solidaire à Nantes ?"
5 septembre 2019

« Où acheter durable et solidaire à Nantes ? », un guide pour moins mais mieux consommer

L'équipe du Magazine des Autres Possibles publie début septembre son premier guide local pour rendre sa consommation au quotidien plus responsable.

« Où acheter durable et solidaire à Nantes ? », un guide pour moins mais mieux consommer

05 Sep 2019

L'équipe du Magazine des Autres Possibles publie début septembre son premier guide local pour rendre sa consommation au quotidien plus responsable.

« On a pris ça comme un défi ». Et le défi est relevé pour Marie Le Douaran, co-autrice du premier guide local « pour rendre sa consommation du quotidien plus responsable » qui sort ce 6 septembre en librairie et sur le site internet des Autres Possibles. Un tour de force pour un ouvrage pratique, engagé et garanti sans publicité.

Le Guide « Où acheter durable et solidaire à Nantes ». Crédit : Les Autres Possibles

Les Autres Possibles, une association et un média

Depuis 2016, l’équipe des Autres Possibles édite tous les deux mois un magazine dans un format de carte routière dépliante. Chaque numéro couvre une thématique locale différente en mêlant des articles écrits par des journalistes de profession à une cartographie réalisée par un illustrateur ou une illustratrice originaire de la région nantaise. Ce magazine, vendu 2€ permet de financer en partie les salaires des 5 salariées de la structure, le reste dépendant pour le moment de subventions et d’activités complémentaires telles que des interventions en milieu scolaire.

Le premier guide local pour rendre sa consommation du quotidien plus responsable

«Qu’est-ce qu’on mange ce soir ? », «J’aurais bien besoin d’un nouveau jean… », « Le grille-pain ne marche plus !» Derrière ces petites remarques de tous les jours, se dessinent des actes d’achat. Le « moins mais mieux » fait son chemin, mais il n’est pas toujours évident de s’y retrouver : quels sont les produits « justes » ? Ceux qui respectent la nature, les hommes et les femmes ? Ceux qui ne font pas exprès de tomber en panne ?

En sélectionnant 160 adresses à Nantes et dans l’agglomération, 10 cartes et 15 portraits d’initiatives locales, ce guide produit une information claire sur la consommation responsable à Nantes.

Lorsque l’on évoque la genèse du projet, la salariée de l’association nous explique que l’idée du guide Où acheter durable et solidaire à Nantes ? a germé autour de différents facteurs. Tout d’abord, la volonté de Pauline Bian-Gazeau, co-autrice, à produire un guide pratique s’éloignant un peu de la ligne éditoriale du magazine. Ensuite, une « envie de diversifier les supports » de l’association qui jusque là se limitait à l’édition du magazine. Enfin, « une possibilité de trouver une nouvelle source de revenus », problématique cruciale pour une jeune structure et ses 5 salariées.

Equipe Les Autres Possibles

Une partie de l’équipe du guide prend la pose. Au fond, de gauche à droite : Pauline Bian-Gazeau (autrice), Marie Bertin (relectrice), Jeanne La Prairie (coordinatrice), Stéphane Mahé (photographe) ; Au premier plan : Camille Van Haecke (directrice artistique) et Marie Le Douaran (autrice). Crédit : Les Autres Possibles

Des perspectives, avec prudence

Le projet demandant « une énergie folle » pour l’équipe de 7 personnes qui a travaillé pendant plus de 6 mois à sa réalisation, Marie Le Douaran est prudente quant à la répétition de ce genre d’initiative : « on pense d’abord à une réédition avec une mise à jour dans les prochaines années ».

Cependant, si le projet est un succès, d’autres thématiques sont déjà dans les cartons de l’association.

En vente sur www.lesautrespossibles.fr et en librairie le 6 septembre 136 pages – 10 €

Les femmes effacées de l'Histoire

Eric Perez et Gaspard Brécourt : « Un festival unique en France »

Chargé de projets numériques et médiatiques chez Fragil depuis 2017, musicien, auteur, monteur... FX est un heureux touche-à-tout nantais. Il s'intéresse aux musiques saturées, à l'éducation aux médias, aux cultures alternatives et aux dystopies technologiques.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017