«Ose ton futur» un évènement destiné aux élèves de collège et lycée le 26 février à Audencia

Vous êtes élèves de collège ou de lycée. Vous hésitez à vous engager dans des études supérieures. Vous n’avez pas forcément le bon carnet d’adresse pour réussir. Vous redoutez l’échec. Cet évènement organisé par l’association Excellence Pays de la Loire devrait vous intéresser.

10 Fév 2022

«Ose ton futur», c’est une bonne occasion de rencontrer des professionnels qui ont su profiter de l’ascenseur social offert par l’école de la République. Leurs parcours d’excellence sont une source d’inspiration. Ils peuvent lever les freins des plus réticents.

Samedi 26 février, de 13h30 à 17h45, 18 familles de métiers seront présentés dans la prestigieuse école de commerce de Nantes, Audencia. Deux ateliers d’1h15 suivront pour échanger en petit groupe avec les membres de l’association. Il suffit de s’inscrire pour y participer.

Objectifs visés : favoriser l’égalité des chances, dédramatiser l’échec, rompre avec le fatalisme. Sa présidente, Nabila Huruguen, nous précise le choix de ce premier évènement : « J’ai eu cette chance de faire bien souvent de belles rencontres des personnes inspirantes qui vous tirent vers le haut. Aujourd’hui, je veux rendre ce que j’ai pu recevoir tout simplement. C’est pourquoi j’ai créé cet évènement à Audencia « Ose ton futur » et je suis accompagnée par une belle équipe. »

L’affiche imaginée par Excellence Pays de la Loire, l’association qui organise « Ose ton futur »

Quelles sont les clés de la réussite ?
Ça commence d’abord par ne pas avoir peur de l’échec, s’accrocher à ses rêves et s’en donner vraiment les moyens par le travail, sortir de sa zone de confort. Avec ce mot d’ordre, «Ose ton futur», on veut démontrer qu’il faut oser, tenter. Parfois, l’échec n’est qu’une étape nécessaire pour rebondir, se construire et avancer.

Pourquoi oser est-il si important ?
Oser, c’est croire qu’on en est capable, que tout est possible. Oser, c’est prendre son avenir en main et avancer. C’est engager une démarche pour réussir.

Montrer des parcours réussis est-il un moteur ou au contraire un frein ?

Un moteur bien sûr. Cela permet d’avoir des exemples et de s’identifier. Les professionnels seront avant tout là pour inspirer et lever les barrières. Ils vont expliquer les difficultés qu’ils ont eux-mêmes rencontrés et donner les solutions qu’ils ont trouvées pour les transcender.

Quel est le rôle d’un mentor ?

Une personne exemplaire, bienveillante qui nous inspire, qui nous donne confiance. Elle permet de faire ressortir les talents qu’il faut déployer pour s’élever.

Nabila Huruguen, Présidente de Excellence Pays de la Loire

Le podcast des médias invisibles

«Ose ton futur» : Anne-Sophie Maure de Lima a réussi grâce à un "travail acharné"

Quand on a été journaliste pendant plus de 30 ans à France 3, que l'on s'est enrichi de belles rencontres et de découvertes, on a envie de continuer à partager sa curiosité et son ouverture d'esprit avec d'autres. En travaillant bénévolement à Fragil, on peut continuer à se cultiver en toute liberté. Ca donne du sens à un retraité devenu journaliste honoraire.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017