La rappeuse Nua poursuit son ascension. À seulement 27 ans, elle vient de sortir son E.P LOVE & ERRANCES, un clip et a assuré la première partie d’Oxmo Puccino à Stéréolux le 28 novembre dernier. Une étape importante dans un parcours commencé très tôt, presque par hasard, mais toujours guidé par l’écriture.
Nua découvre le rap à 17 ans, alors qu’elle est encore au lycée
À l’internat, elle noircit des pages de poèmes sans se douter que cela deviendra son métier. “Un jour, j’ai vu un mec rapper et j’ai trouvé ça ouf, ça m’a donné envie d’essayer”, raconte-t-elle. Elle se lance réellement dans le rap il y a trois ans de cela, sous le nom de scène Nua. Depuis, elle vit de sa musique : un mélange de rap et d’influences pop, inspiré de l’énergie brute du skate et du graffiti.
Nua. Photo par Pauline Rouibi.
“L’énergie pop est dans la spontanéité, le partage, l’adrénaline et la vitesse. Je l’ai retrouvée dans le skate et le graff”, explique-t-elle pour décrire son identité musicale et visuelle. Pendant longtemps, Nua rappe dehors, dans la rue, souvent le soir ou la nuit. Cette expérience façonne son rapport au public et à l’authenticité. Aujourd’hui, Nua se sent plus sûre d’elle, plus précise dans ce qu’elle veut transmettre : “Je suis plus ancrée dans mon écriture, je connais mon identité sonore. Avant j’écrivais pour moi et pour mes potes. Aujourd’hui, je fais plus attention à ce que je dis parce que je veux m’adresser à plus de gens. Ce que je dis peut faire écho”. Ses influences se situent entre RnB, néo-soul et inspirations plus classiques du rap.
Un E.P LOVE & ERRANCES sorti le 21 novembre
“Je suis très fière de ce projet. Avoir des médias, des programmateurs qui me démarchent, ça légitime ce que je fais”, confie-t-elle. Cette reconnaissance s’est aussi vérifiée sur scène : sa première partie d’Oxmo Puccino affichait complet, avec 1200 personnes présentes. Elle joue pendant trente minutes, et dès le deuxième morceau, le public chante avec elle sur TOUTE LA NIGHT “J’étais tellement heureuse de jouer sur une grande scène, c’était une libération. C’était la première fois que je jouais sur une scène aussi grande”. Pour elle, le lien avec le public est fondamental. “Je pouvais ancrer mon regard dans les gens, tu vois ce qu’ils ressentent et une réciprocité se crée. Moi j’ai trop besoin de ce lien”. Elle résume ce rapport presque vital à la scène : “Ma clé, c’est de m’ancrer dans le regard des gens et de partager un moment fort”.
Nua. Photo par Pauline Rouibi.
Le clip de PAS LE TIME est sorti ce jeudi : un titre qui résume bien sa mentalité du moment. “Le morceau parle du fait que je me concentre sur mon taff, je fais les choses avec des good vibes. J’ai envie que les gens m’écoutent pour la musique que je fais”. Les prochains mois s’annoncent chargés. Nua sera en concert le 12 décembre à Vin te faire boire, puis le 9 janvier à Sun Music Addict, une émission de radio où elle accueille, avec son associé, des artistes et porteurs de projets musicaux.
