15 mars 2022

Mansfield.TYA à Nantes, concert complet(ement) validé !

Dans le cadre de la tournée « Monument Ordinaire », Mansfield.TYA jouait samedi 12 mars 2022 à Stereolux de Nantes. Un retour attendu, à en croire le public.

Mansfield.TYA à Nantes, concert complet(ement) validé !

15 Mar 2022

Dans le cadre de la tournée « Monument Ordinaire », Mansfield.TYA jouait samedi 12 mars 2022 à Stereolux de Nantes. Un retour attendu, à en croire le public.

Si la tournée Monument Ordinaire, après la sortie en février 2021 de l’album éponyme, rencontre un tel succès, c’est qu’elle marquera le 1er novembre 2022 à l’Olympia la fin de la formation, 20 ans après ses débuts. Mansfield.TYA, c’est la rencontre en 2002 à Nantes de Julia Lanoë, plus connue sous son nom de scène Rebeka Warrior, avec Carla Pallone. Un duo féminin de la scène française qui sert des chansons pop et électroniques dans un univers tantôt sombre, tantôt empli d’espoir.

« Mon premier concert à Stereolux depuis deux ans. Ça fait du bien, je ne pouvais pas manquer ça ! »  jubile Laurent dans la longue file d’attente menant à la salle de concert sous les nefs de l’île de Nantes. Le concert n’a pas encore débuté que le public ovationne déjà le grand rideau qui va bientôt s’ouvrir et laisser place aux artistes. La lumière baisse, et c’est l’euphorie.

Devant des grandes toiles de parachute, on découvre les deux artistes dans un savant jeu d’ombrages en couleurs. À chaque chanson sa teinte, comme pour appuyer les thèmes et styles abordés. Entre les morceaux, Rebeka Warrior s’adresse au public. On assiste ainsi à des saynètes qui servent de transition entre les titres joués et permettent d’instaurer un échange avec son public. Il faut dire qu’il y a du répondant à Nantes !

« Ce morceau était dingue ! » s’exclame Lou après un titre où Carla Pallone aura subjugué le thérémine au milieu de la scène. Le public sera invité à un slow géant sur un titre mélancolique, puis à slamer pour imiter des vagues sur un son plus langoureux, à pogoter sur un son bien énervé ! Sans oublier le rappel, qui se transformera en piste de danse géante ! « On a des copains qui les avaient vu en concert et qui nous ont dit d’y aller : effectivement grosse claque ! » livre Anna à la fin du concert.

Tout le monde semble conquis, retour (et clap de fin) réussi(s).

Pour découvrir les coulisses de la tournée

Pour écouter

https://mansfieldtya.bandcamp.com/

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017