24 mai 2018

Ma rue est un jardin en fleurs

La ville de Nantes a lancé, pour la 6eme année consécutive l’opération « Ma rue en fleurs ». Encore un succès au rendez-vous qui va vite transformer, dès les premières floraisons, l’espace public en l’une des plus belles prairies fleuries avec plus de 1000 rues participants à cet événement haut en couleurs.

Ma rue est un jardin en fleurs

24 Mai 2018

La ville de Nantes a lancé, pour la 6eme année consécutive l’opération « Ma rue en fleurs ». Encore un succès au rendez-vous qui va vite transformer, dès les premières floraisons, l’espace public en l’une des plus belles prairies fleuries avec plus de 1000 rues participants à cet événement haut en couleurs.

Dans le principe, les citoyens ont eu, jusqu’au 30 avril pour récupérer un sachet de graines, un petit guide de plantation, un piquet pour indiquer à la voirie une plantation autour d’un arbre et un autocollant pour leur boite aux lettres afin d’être recensés. Il sera très plaisant d’observer de ces trottoirs que l’on trouvait terne en hiver, des parures de couleurs et des senteurs fleuries qu’on ne soupçonnait pas voir à certains endroits parfois insolites.

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Laurent Godard

Ma rue est un jardin saison 2

Dans la foulée de cette opération, est lancé depuis ce vendredi 4 mai 2018 l’appel à projet « Ma rue est un jardin » saison 2.

Fragil est allé rencontrer les élus concernés et les participants au point presse du 3 mai, rue de l’abbé Boutet à Nantes où un collectif d’habitants s’est constitué à la précédente saison pour un aboutissement des plus sympathiques tout juste sorti de terre ce premier trimestre 2018.

Pour cette deuxième saison 2018- 2019 ce sont 10 projets individuels par quartier qui seront étudiés et 1 projet collectif par quartier. Les dossiers retenus seront annoncés en octobre.
Comme le soulignent Thomas Quero, adjoint au maire de Nantes en charge de la nature en ville et de la végétalisation, et Antoine Piraud, chargé de missions aux service des espaces verts, « un axe très fort de mandature concerne la nature en ville et la végétalisation sur Nantes, ou dans une une dimension voulu plus participative, on donnera les clefs de leur rue à leurs habitants . »

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Laurent Godard

Thomas Quero nous précise également : « Un point important c’est l’accompagnement et les services des espaces vert et de l’environnement propose cet accompagnement technique, et sur des projets collectifs, c’est là où il y a le plus besoin d’un accompagnement car on n’est pas certain que sur le long terme, le collectif soit toujours aussi en forme ; on prend les projets qui ont les meilleurs critères de localisation, de dynamisme, de capacité à être poursuivi dans le temps . »

Dans ce quartier de l’Ile de Nantes, un collectif d’habitants s’est donc saisi de leur rue et a redonné une place à la végétalisation.
Julien un habitant précise qu’ils ont pu eux même décider des plans et choisir ce qu’ils voulaient comme végétaux avec le seve, et Cécile qui gère l’atelier Alisé (CCAS) au cœur également du collectif aime à dire que « cela va être sympa de créer du lien et de faire vivre ce collectif dans la durée, car les échanges sont très fort avec les habitants tous impliqués , aidants, et même des passants qui nous soutiennent »

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Laurent Godard

Antoine Piraud signale que « la démarche est de bien impliquer les habitants sur les espaces publics et à l’entretien de la végétation qu’ils souhaitent mettre en place ; l’embellissement dans la première saison n’impliquait pas forcément l’ ensemble des habitants, c’ est pourquoi pour ces nouveaux projets on officialise cette implication par la signature d’une charte du jardinier où chacun s’engagent à entretenir, à respecter l’environnement et à prendre en charge les déchets végétaux de leurs parterres potagers et fleuris ».

Les trois étages de la fusée

Rue de l’Abbé boutet, c’est ainsi un espace botanique qui voit le jour sur plusieurs rectangles et carrés de plantations ou se croisent fleurs de prairies, aromatiques, persistantes, rustiques et même arbres fruitiers
Pour fêter les nouvelles plantations, les habitants ont décidé de fermer la rue à la circulation samedi 26 mai de 15 h à 21h30, à l’occasion de leur « printemps des voisins ».

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Laurent Godard

Avant de quitter ce point presse nous retournons voir Thomas Quero qui nous résume que « l’idée de ces projets c’est qu’on ait une sorte de gamme : si on a pas forcement la main verte mais que l’on veut un peu de verdure et de fleurs on peut mettre son petit sachet de graine devant chez soi, si on veut s’investir plus, on peut demander un projet individuel devant chez soi aussi ou son immeuble et puis, si on est à plusieurs et qu’il y a une vrai dynamique, et bien on est sur un projet collectif avec en amont de la réalisation beaucoup de temps, d’ échanges et de concertation. Ces trois gammes d’offres végétalisantes, ce sont les trois étages de la fusée qui relèvent tous de l’engagement la nature en ville à Nantes. »

A tous nos citoyens qui végétalisent nos trottoirs, nos rues, nos murs, nous les remercions et leur adressons ce joli proverbe de Marcel Proust, écrivain français :
« Soyons reconnaissants aux personnes qui nous donnent du bonheur ; elles sont les charmants jardiniers par qui nos âmes sont fleuries »

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L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017