15 octobre 2025

Loïs : ouverture culturelle et mouvement perpétuel

Toujours en mouvement, Loïs semble animée par une soif de rencontres et de cultures. Journaliste, musicienne et voyageuse, elle jongle entre curiosité et créativité.

Loïs : ouverture culturelle et mouvement perpétuel

15 Oct 2025

Toujours en mouvement, Loïs semble animée par une soif de rencontres et de cultures. Journaliste, musicienne et voyageuse, elle jongle entre curiosité et créativité.

Loïs est arrivée à Fragil l’an dernier à la suite d’une année de césure. Elle voulait y découvrir le métier de journaliste et envisage sereinement sa deuxième saison :

« Je me sens plus en confiance cette année, c’était difficile de se sentir légitime au début. J’ai pu interviewer des organisateurs de gros événements, j’ai adoré en découvrir les coulisses et avoir des retours ».

Ses prochains objectifs sont d’aller davantage chercher les informations. Elle souhaite également se concentrer sur les différents diasporas à Nantes. L’expérience du Réel Instagram s’étant avérée intéressante, Loïs souhaite aussi faire plus de montage vidéo cette année

Animée par sa curiosité et la diversité des cultures, Loïs a fait des études d’anglais et d’espagnol en plus d’avoir visité l’Amérique du sud. L’art prend une place importante dans sa vie, car en plus d’être amatrice d’aquarelle, cette grande passionnée de musique joue aussi de la guitare et se précipite voir des jams au HoPoPop dès qu’elle a fini de donner des cours de soutien scolaire.

Loïs, rédactrice de Fragil. 10/10/25. Crédit : Nesta Fernette.

Promeneuse aguerrie, elle semble ne jamais vouloir s’arrêter, d’avoir perpétuellement besoin de bouger, la perspective des futurs projets de Fragil lui plaît, et même si il est encore trop tôt pour le podcast : « on verra ça après la soutenance de mon master la semaine prochaine », il n’est pas exclu de la revoir sur Twitch où elle a beaucoup aimé être en posture d’interviewée la saison passée.

Après l’avoir écoutée parler de ses interviews, ses voyages et ses jams où elle danse jusqu’à l’aube, une chose est sûre Loïs est pleine de vie et de surprises. Elle a pris en expérience et semble très motivée par l’année qui s’annonce !

 

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017