4 janvier 2024

L’Oceanfest au Zenith de Nantes

Après Biarritz, l'Oceanfest choisi Nantes pour sa deuxième édition le 6 janvier. Animations, conférences et concerts auront lieu dans plusieurs lieux culturels emblématiques de la ville.

L’Oceanfest au Zenith de Nantes

04 Jan 2024

Après Biarritz, l'Oceanfest choisi Nantes pour sa deuxième édition le 6 janvier. Animations, conférences et concerts auront lieu dans plusieurs lieux culturels emblématiques de la ville.

Samedi 06 janvier aura lieu l’Oceanfest au Zénith de Nantes. Après une première édition sold out en 48h à Biarritz, Hugo Clément (journaliste spécialisé dans la cause animale et environnementale) et Kevin Rodrigues (Worakls, auteur et compositeur de musique électronique) mettent le cap sur le nord-ouest. En 2022, les deux jeunes hommes décident de créer l’association Blue Force. Comme ils l’indiquent, elle « a pour vocation de sensibiliser les jeunes générations aux enjeux environnementaux et à la protection des océans en organisant des événements caritatifs à travers la France »

Pour Hugo Clément, Nantes est « une ville jeune, festive, et engagée, ce qui en fait un choix logique pour cette deuxième édition. » L’hiver n’aura pas rebuté les nantais·es puisque plus de 6000 places sont déjà écoulées. Pour celles et ceux qui n’auraient pas pris leur place le jour J, il sera possible d’en acheter sur place. 

« Les artistes qui performent sont bénévoles, ce qui permet de reverser une partie des fonds récoltés aux associations choisies » nous apprend le co-organisateur de l’évènement. Cette année, on retrouve parmi elles l’emblématique Sea Shepherd. Créée en 1977 par le capitaine Paul Watson, l’ONG agit de manière non-violente pour la protection des écosystèmes marins et contre le braconnage. La Fédération des amis de l’Erdre, qui existe depuis 1991 pour préserver et protéger les affluents environnants, fait également partie des associations bénéficiaires. 

Entre la Carrière, le Zenith et le Warehouse, l’Oceanfest investit la métropole

Des ateliers de sensibilisation, comme une fresque pour le climat ou une collecte de déchets de l’Erdre, seront proposés à la Carrière entre 10h et 16h30 pour sensibiliser sur les différents enjeux liés à l’océan. Une conférence ayant pour thématique « Comment agir pour protéger nos écosystèmes » y sera animée par Hugo Clément avec les différentes ONG et associations bénéficiaires de l’événement. 

L’Oceanfest à Biarritz @idphotographique

À la suite de cette journée riche en échanges, les festivités continueront au Zénith de 17h à 2h pour se terminer à 6h30 au Warehouse. Des têtes d’affiches comme Petit Biscuit ou Vladimir Cauchemar, mais aussi des artistes locaux tels que Alan.d, seront présents pour animer les lieux toute la nuit. 

Les festivalier·es sont également invité·es à emprunter au maximum les transports en commun. Sur place, une équipe du dispositif “Safer” sera présente pour prévenir des violences sexuelles et sexistes ; une autre équipe, la “brigade verte” distribuera des cendriers de poche pour éviter au maximum les mégots abandonnés et sensibiliser le public. 

Une équipe « safer » @idphotographique

Les Goûters du Voyage : deux semaines d’évasion gustative

Cover de MAMANI

MAMANI, un récit musical de mixité culturelle et de traditions boliviennes

Plus vite, plus fort, et à plus grande échelle : c’est dans l’idée de se construire comme journaliste et faire porter la voix des autres qu’elle a rejoint Fragil.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017