24 avril 2019

Les détectives du Net mènent l’enquête au Foyer de jeunes travailleurs de l’Edit de Nantes

Le 16 avril 2019, François-Xavier accompagné de Catherine, stagiaire de l'Association d'éducation aux médias Fragil se sont rendus au foyer de jeunes travailleurs de l'Edit de Nantes qui se trouve rue de Gigant dans le centre-ville Nantais.

Les détectives du Net mènent l’enquête au Foyer de jeunes travailleurs de l’Edit de Nantes

24 Avr 2019

Le 16 avril 2019, François-Xavier accompagné de Catherine, stagiaire de l'Association d'éducation aux médias Fragil se sont rendus au foyer de jeunes travailleurs de l'Edit de Nantes qui se trouve rue de Gigant dans le centre-ville Nantais.

Après avoir été chaleureusement accueillis par Solène, intervenante socio-éducatif, les lieux ont été préparés afin de recevoir les quatre jeunes gens présents prêts à se prêter au jeu de détectives numériques.

Les enquêteurs en action

Cet atelier, développé par Fragil grâce au financement de la DRDJSCS et du Département de Loire-Atlantique, prend la forme du jeu de piste numérique.

Animé par François-Xavier, intervenant de l’association, le jeu débute par une présentation expliquant aux jeunes travailleurs  et travailleuses leur mission, qu’ils ont bien sûr acceptée.

Des photos mal cadrées ont été visionnées, le but du jeu étant de retrouver des photographes amateurs .

Pour cela, deux ordinateurs ont été mis à la disposition de nos jeunes détectives en herbe divisés en groupe de deux. Un des jeunes hommes a eu la brillante idée en regardant les photos d’aller afficher leurs propriétés. Par ce biais toutes les photos en ligne ont pu être identifiées avec les types et marques des mobiles qui les ont prises. Le recoupement de tous les clichés a permis de savoir les heures auxquelles ils ont été pris.

En pleine recherche d’indices

Avec ces nouvelles informations, une carte d’un quartier nantais a été distribuée et il a suffit de faire concorder les horaires et les lieux, puis grâce aux investigations, il a été possible de découvrir les visages des photographes recherchées. Deux femmes ont été prises en flagrant délit de clichés mal cadrés place René Bouhier.

Recoupement des informations

Le jeu fût amusant et instructif pour les personnes présentes. La finalité étant de faire comprendre comme il est désormais aisé de pister des gens grâce aux métadonnées.

Une discussion intéressante s’est ensuite installée sur le thème des données personnelles, afin de mieux saisir ce sujet d’actualité.

Cette réflexion nécessaire a permis une prise de conscience pour nos jeunes gens.

« Fanny et Alexandre » à la Comédie Française : le petit monde qui sauve du grand monde…

Maceo Plex au Warehouse : une nouvelle soirée UNDER qui s’annonce électrique !

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017