18 mars 2020

Le loup qui m’a beaucoup fait rire

Bonjour, je m'appelle Hermione, j'ai 6 ans et demi, et samedi 7 mars, j'ai assisté au spectacle "le loup qui voulait faire son spectacle" dans l’auditorium de la cité des congrès. Avant la représentation, j'ai eu la chance de rencontrer la metteuse en scène Caroline Duffau et de découvrir les coulisses. Installez-vous bien, je vais tout vous raconter.

Le loup qui m’a beaucoup fait rire

18 Mar 2020

Bonjour, je m'appelle Hermione, j'ai 6 ans et demi, et samedi 7 mars, j'ai assisté au spectacle "le loup qui voulait faire son spectacle" dans l’auditorium de la cité des congrès. Avant la représentation, j'ai eu la chance de rencontrer la metteuse en scène Caroline Duffau et de découvrir les coulisses. Installez-vous bien, je vais tout vous raconter.

Avant de tout vous raconter, je dois vous avouer que je connais bien ce Loup, parce que j’ai déjà lu plusieurs de ses aventures. J’avais donc hâte de le découvrir sur scène.

Les coulisses

Quand je suis arrivée à l’auditorium de la Cité des Congrès, j’ai été accueillie par la metteuse en scène du spectacle, Caroline Duffau. J’étais un peu intimidée, mais comme j’étais journaliste, je me suis forcée à lui parler. Elle m’a dit qu’elle était très contente que je vienne voir sa pièce pour ensuite écrire un article. Ensuite, elle m’a proposé de visiter les coulisses. On est donc passés par un passage secret où personne du public n’a le droit d’aller. On a rencontré l’ingénieur du son, puis Caroline m’a présenté aux personnes qui s’occupent des lumières du spectacle. Pour finir, elle m’a montré l’arrière de la scène avec les micros, les costumes et les déguisements des acteurs et des actrices.

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Coulisses
L'arrière de la scène quand j'ai visité les coulisses

Anaïk Viollin

Après cette rapide visite, je me suis installée dans la salle et j’ai sagement attendu le début du spectacle.

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Hermione-ok
Moi quand j'attendais le début du spectacle

Anaïk viollin

Le loup qui faisait son spectacle

Une fois la salle plongée dans le noir, le spectacle a commencé. C’est tout d’abord un Hibou qui a pris la parole pour nous présenter l’histoire de Loup.

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Hibou dans son tronc d'arbre

Karo Cottier

Puis les actrices et les acteurs sont apparus. Dès le début, Loup nous a expliqué qu’il voulait faire un spectacle. Mais le problème était qu’il ne savait pas quel genre de spectacle faire.

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Loup qui nous explique qu'il veut faire un spectacle

Karo Cottier

Aidé par Titi, Valentin et ses autres amis, Loup a longtemps réfléchi en disant qu’il voulait faire un spectacle dont il serait la star et dont le sujet serait « Moi, moi, moi ! ». Comme ils n’arrivaient pas à se décider, ils ont demandé l’aide de Hibou qui leur a lancé un livre sur l’histoire du théâtre.

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Loup avec une partie du livre sur l'histoire du théâtre

Karo Cottier

Titi a commencé à le lire et le premier chapitre parlait du théâtre antique en Grèce. A priori, ils n’y comprenaient pas grand chose. Ensuite Titi leur a parlé du mime. Ils ont essayé d’en faire mais trouvaient ça nul de ne pas pouvoir parler. Ils ont également essayé de faire des marionnettes. C’était trop drôle de voir Loup et Valentin transformés en marionnettes !

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Loup et Valentin en marionnettes

Karo Cottier

Après ils ont fait des ombres chinoises. C’était très beau de voir les formes se dessiner sur le grand drap blanc.

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Loup et Valentin en ombres chinoises

Karo Cottier

Pour finir, ils ont essayé de faire un spectacle style Bollywood. Ils ont mis de la musique entraînante et ont tous dansé.

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Loup et ses copains dansent le Bollywood

Karo Cottier

Finalement, vu qu’ils n’arrivaient pas à trouver un bon style, Loup a décidé qu’ils devaient créer un spectacle tous ensemble.

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Ils ont fini par faire un spectacle tous ensemble !

Karo Cottier

Ils ont fini en chantant en groupe et c’était chouette de voir que c’est ensemble qu’ils ont réussi à faire un beau spectacle.

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Le salut de Loup et ses copains à la fin du spectacle

Anaïk Viollin

Interview

A la fin du spectacle, je suis retournée voir Caroline Duffau pour lui poser des questions (c’est normal, j’étais journaliste).

Hermione : Comment avez-vous fait pour écrire cette pièce ?

Caroline Duffau : Je me suis inspirée de tous les livres… j’ai essayé de m’imprégner de l’univers et des personnages. Et surtout, j’ai beaucoup parlé avec Orianne Lallemand, une des deux autrices. Elle m’a raconté tous les personnages, comment elle les voyait. Ensuite, j’ai essayé d’imaginer à chaque fois, les rebondissements, le rythme, ce qu’il faudrait pour remettre ici du visuel, ici du gag, ici quelque chose de plus éducatif…. Que le spectacle soit sans cesse en rebondissement. Puis ensuite, pendant les répétitions, on a affiné beaucoup de choses.

Hermione : Combien de temps avez-vous mis pour l’écrire ?

Caroline Duffau : L’écriture m’a pris environ deux mois. Il y a eu ensuite un an et demi de préparation, puis cinq semaines de répétition avec toute la troupe.

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La troupe

Karo Cottier

Hermione : Comment avez-vous choisi les actrices et les acteurs ?

Caroline Duffau : Nous travaillons avec ces artistes depuis très longtemps. A la base, ils sont tous danseurs et petit à petit, au fur et à mesure des précédents spectacles, ils ont multiplié leur talent en travaillant le chant et la comédie. Le travail du corps avec des danseurs est très intéressant et du coup, on prolonge ce travail avec la voix…

Hermione : Que vouliez-vous que les enfants comprennent ?

Caroline Duffau : Je veux surtout que les enfants prennent du plaisir à voir leur personnage favori sur scène. Je veux qu’ils soient heureux de voir l’univers des livres en « vrai ». De plus, j’espère qu’ils apprendront des choses et surtout qu’au delà du spectacle, il y aura un partage avec les parents sur ce qu’ils ont vu. Bien sûr qu’ils ne pourront pas tout retenir mais je trouve intéressant justement de partager des explications et souvenirs sur ce qu’il ont retenu du spectacle avec les parents.

Hermione : Êtes-vous satisfaite du résultat final ?

Caroline Duffau : On n’est jamais totalement satisfait car au fur et à mesure des représentations, les choses évoluent et on est sans cesse en train de réajuster, d’inventer de nouvelles petites choses… Mais en tous cas, je suis très fière des artistes et de toute l’équipe technique ! C’est du spectacle vivant donc tout bouge tout le temps… Et comme on est tous des gros « bosseurs », on essaie de toujours monter plus haut et d’arriver à ce que le spectacle soit le plus généreux et compréhensible possible.

Sur 10 ? 100 !

Après cette interview, j’ai également posé des questions aux autres enfants qui étaient venus voir la pièce.

Le garçon qui était devant moi m’a dit qu’il avait adoré. En faisant la queue pour sortir, j’ai croisé une petite fille qui avait adoré elle aussi.

Quand je suis remonté en voiture pour rentrer chez moi, ma maman m’a posé des questions pour voir si j’avais bien tout compris. Elle était impressionnée parce que j’avais vraiment très bien compris toute l’histoire de Loup.

Elle m’a demandé quelle note je mettrais à ce spectacle, si je devais le noter sur 10. J’ai immédiatement répondu « 100 ! ».

Parce que je l’ai vraiment trouvé trop génial !

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Réalisateur de formation, Merwann s’intéresse à la musique, à la littérature, à la photographie, aux arts en général. De juillet 2017 à juillet 2023, il a été rédacteur en chef du magazine Fragil et coordinateur de l'association.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017