6 janvier 2020

L’addiction aux jeux vidéos, une maladie

Depuis 2018 l'OMS considère l'addiction aux jeux vidéo comme une maladie. Explications de ce phénomène qui touche les joueurs et les joueuses du monde entier.

L’addiction aux jeux vidéos, une maladie

06 Jan 2020

Depuis 2018 l'OMS considère l'addiction aux jeux vidéo comme une maladie. Explications de ce phénomène qui touche les joueurs et les joueuses du monde entier.

D’après l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) plus de 2,5 milliards de personnes joueraient aux jeux vidéo dans le monde. Selon une étude de l’institut fédératif des addictions comportementales, on a recensé, entre 1998 et 2016, un pourcentage moyen de 4,7% de personnes accros aux jeux vidéo parmi les joueurs et les joueuses. Cette étude a été réalisée dans 14 pays d’Europe, 8 pays d’Asie du Sud-Est, aux États-Unis et en Australie.

Des comportements parfois excessifs

L’OMS a décrété dans le projet de 11e révision de la Classification internationale des maladies (CMI-11) que le trouble du jeu vidéo est considéré «comme un comportement lié à la pratique des jeux vidéo ou des jeux numériques, qui se caractérise par une perte de contrôle sur le jeu, une priorité accrue accordée au jeu, au point que celui-ci prenne le pas sur d’autres centres d’intérêt et activités quotidiennes, et par la poursuite ou la pratique croissante du jeu en dépit de répercussions dommageables».

Toujours d’après l’OMS, ce trouble du jeu vidéo a des conséquences négatives sur les «activités personnelles, familiales, sociales, éducatives, professionnelles», et doit «en principe, se manifester clairement sur une période d’au moins 12 mois» pour être diagnostiqué.

©Easyntic

Les facteurs de risques d’une addiction au jeu vidéo

Selon l’IFAC, l’Institut Fédératif des Addictions Comportementales, certains adolescents vont avoir des fragilités psychologiques qui vont les rendre encore plus sensibles à l’usage abusif des écrans. Parmi ces facteurs de risques on trouve, une humeur dépressive qui cause des pertes de goût et de plaisir pour ce qui était habituellement agréable. L’anxiété et des pensées obsédantes, une mauvaise estime de soi avec des attitudes de repli et la plus grave, la phobie sociale. Cette phobie sociale fait qu’on a peur des autres et de sortir dehors.

Une nouvelle approuvée

Pour l’instant l’OMS est la seule organisation à reconnaître l’addiction au jeu vidéo comme une maladie grave. Mais pour les psychiatres c’est un bon avancement pour la lutte contre les jeux vidéos, «Je pense que cela permettra d’assurer la prise en charge des soins dans certains pays» précise le Dc Marc Valleur  au Figaro.

Atelier et échanges autour des Fake-News à la bibliothèque de Vertou

Atelier sur l'écologie et le numérique à la Pépinière Jeunesse Horizon

Bonjour, je m’appelle Nawfel, j’ai 14ans, je suis en 3ème au collège Saint Exupéry de La Montagne. Je voudrais devenir journaliste car c’est un métier qui me passionne et j’ai eu l’opportunité de le découvrir grâce a Fragil.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017