2 avril 2024

La sélection TFQ? : tout en douceur

En mars, l’équipe de TFQ? continue à faire découvrir aux lecteurices de Fragil leurs artistes préféré·es de Nantes et sa région.

La sélection TFQ? : tout en douceur

02 Avr 2024

En mars, l’équipe de TFQ? continue à faire découvrir aux lecteurices de Fragil leurs artistes préféré·es de Nantes et sa région.

L’ADN de TFQ? c’est la diversité de la scène locale nantaise depuis plus de 4 ans sur Prun’ 92fm ou en podcast sur prun.net. Alors, c’est tout naturellement que Fragil propose à la rédaction de TFQ? de nous faire part de ses coups de cœur, tous les mois. Vous êtes prêt·e·s ? Les animateurices de TFQ? vous donne leur recette, c’est parti.

La découverte de Lisa : Kaolila, un véritable hymne à la femme

Kaolila, inspiré d’un whisky écossais, est un quintet féminin basé dans les Côtes-d’Armor qui raconte les femmes, célèbres ou non. Il est composé de Marion Guen et Arzela Abiven toutes deux au chant et aux percussions, Faustine Audebert au chant également, à la basse et aux percussions, Hélène Brunet à la guitare et au stomp et enfin Nicola Hayes violoniste australienne. Le groupe s’inspire des musiques du monde, du folk et du blues. Les textes engagés sont écrits en breton par Gégé Gwen.

Sur insta : @kaolilabzh

La pépite de Titouan – Au piano : Radio Hito

Mon coup de cœur c’est Zen My Nguyen, avec son projet Radio Hito, programmée lors du festival Variations. Vous serez à l’écoute dans un monde poétique, délicat, agréablement assonant parfois ; avec des claviers qui se propagent en onde et des chants italiens caressants. Mention spéciale à Ascoltami.

Sur insta : @radio_hito

Milica – La confirmation d’un artiste nantais

Vincent Dupas, a.k.a. My Name Is Nobody, revient avec son 7ème album, « Bonjour Cheval » sorti fin mars 2024.
Huit ans après sa parenthèse à Chicago et l’énigmatique « Safe Travel », My Name Is Nobody compose son dernier album entre Paris, Grande Terre et sa maison en bord de Loire. Il chante en anglais et français, et explore de nouveau la folk dans son spectre le plus large.
On retrouve la mélancolie qui caractérise son songwriting (ndlr : écriture de chansons), ici sublimée par sa voix délicate, des élans pop, des guitares entêtantes et des arrangements de cuivres et de cordes lumineux.

Sur insta : @vin_dupas_mynameisnobody

Retrouvez TFQ? en émission hebdomadaire sur Prun, chaque samedi de 18h à 19h, pour plus d’actu centrée sur la scène musicale locale/régionale.

La Trocquerie, un projet « Trocool » au cœur de Nantes

Kay Zevallos Villegas, performance et exposition à la Zoo Galerie

KAY, la femme et les légendes péruviennes à la Zoo Galerie

Tous les mois, les animateurices de l'émission TFQ? de la radio Prun nous propose leur sélection musicale locale !

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017