13 novembre 2018

La Parenthèque de Thouaré-sur-Loire accueille une conférence sur les écrans

Fragil s’est déplacé, jeudi 08 novembre à la Parenthèque de Thouaré sur Loire afin d’animer un débat auprès d’une trentaine de parents autour du danger des écrans et de l’utilisation des réseaux sociaux chez les adolescents.

La Parenthèque de Thouaré-sur-Loire accueille une conférence sur les écrans

13 Nov 2018

Fragil s’est déplacé, jeudi 08 novembre à la Parenthèque de Thouaré sur Loire afin d’animer un débat auprès d’une trentaine de parents autour du danger des écrans et de l’utilisation des réseaux sociaux chez les adolescents.

Quelles utilisations des écrans et des réseaux sociaux ?

Fragil s’est rendu dans la soirée du jeudi 08 novembre au contact d’une trentaine de personnes rassemblées au sein de l’Espace de la Morvandière pour s’informer et débattre avec Fragil du danger des écrans et de l’utilisation des réseaux sociaux.  Malgré l’horaire tardif de l’atelier, les Thouaréennes et Thouaréens étaient présents en nombre et le questionnement fut vif pendant toute la soirée. La séance a commencé par la projection d’un diaporama appuyé par de nombreuses ressources statistiques fournies par la CNIL et par l’association Génération numérique, afin d’étayer davantage le propos de Fragil. Par la suite, la présentation s’est également concentrée sur des ressources vidéo, tirés de documentaires, pour mieux discerner les contours de l’utilisation des écrans et des réseaux sociaux dans notre quotidien. Après avoir fait le tour des différents réseaux sociaux utilisés par les adolescents et leurs spécificités, le diaporama a laissé place à un débat intergénérationnel animé et particulièrement intéressant sur les écrans et les pratiques numériques. L’utilisation du diaporama fut dans un premier temps nécessaire pour apporter des bases solides et sourcées à la compréhension du danger des écrans, afin d’enrichir et encadrer davantage le débat avec les participantes et participants.

Un temps de débat animé

Avant tout, l’association Fragil tient à préciser qu’elle n’est pas omnisciente et intervient uniquement dans le cadre de son action autour du numérique et de l’éducation aux médias. Par conséquent, l’association exclut toute légitimité à donner une expertise médicale dans ses propos. Les interventions de Fragil ne sont pas figées, et l’association souhaite promouvoir d’autres visions permettant d’appréhender différemment un secteur du numérique en constante évolution. C’est pourquoi, Fragil considère le débat et l’apport de connaissances communes, comme des ressources fondamentales à intégrer dans ses ateliers. L’un des objectifs de Fragil était de sensibiliser les parents à l’utilisation web de leurs enfants tout en dédramatisant certaines pratiques. Ce postulat de départ a donc permis de nourrir un débat intéressant autour de l’infobésité et des pratiques numériques omniprésentes dans notre quotidien. Regroupées dans l’Espace la Morvandière, plusieurs générations se sont donc confrontées le temps d’une soirée à ce changement de paradigme initié par le numérique. Plusieurs retraités se sont par exemple déplacés pour mieux comprendre l’utilisation d’internet et des réseaux sociaux par leurs petits-enfants. Puisque la connaissance et la perception des pratiques numériques de ces générations diffèrent, les points de vue demeurent encore plus intéressants à confronter.

Merwann animant le temps d’échange autour du numérique et des réseaux sociaux.

On distingue également au cours du débat des avis distincts selon les catégories socio-professionnelles présentes. Par conséquent, cette diversification des secteurs d’activités parmi les participantes et participants entraîne un rapport au numérique inégal et parfois aux antipodes. Le cheminement de la discussion recentre rapidement le sujet sur les réseaux sociaux, et les pratiques des nouvelles générations sur diverses plateformes. Le temps d’une soirée, les participantes et participants ont pu exprimer leurs inquiétudes face à un sujet relativement nouveau, mais également apporter leurs solutions aux différents points abordés pendant la première partie de l’intervention. La discussion a ouvert une diversité des points de vues , et un débat riche et argumenté. Chacun s’est également interrogé sur sa propre utilisation d’internet et des différents outils technologiques afin de mieux appréhender par la suite celle de leurs enfants. Après une belle soirée de réflexion, Fragil s’est doté de pistes supplémentaires pour  aborder de la meilleure façon possible la suite de ses conférences sur le sujet.

Être artiste, un métier non reconnu

Alain Chamfort, 50 années d’élégance

Animal journalistique curieux en service civique pour Fragil, je me passionne pour l’actualité du microcosme nantais afin d'en épier les nuances loin du manichéisme.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017