19 juin 2025

La OUL CUP : « On est contents et impatients d’accueillir toutes les équipe à cette première édition ! »

Le FC Ouloul est une association de football mixte en genre et en niveau. Elle organise un tournoi ce samedi 21 juin. Repas végétarien et végan, bière ou kombucha, l’association a tout prévu pour un tournoi « bienveillant, conviviale et respectueux ».  

La OUL CUP : « On est contents et impatients d’accueillir toutes les équipe à cette première édition ! »

19 Juin 2025

Le FC Ouloul est une association de football mixte en genre et en niveau. Elle organise un tournoi ce samedi 21 juin. Repas végétarien et végan, bière ou kombucha, l’association a tout prévu pour un tournoi « bienveillant, conviviale et respectueux ».  

Le FC Ouloul est né il y a trois ans sur le terrain des Basses Landes, près d’Orvault. Une démarche coopérative lancée par Édouard Olivier Morinière et plusieurs ami·es. Formateur en travail social, il a longtemps été éducateur spécialisé. Le foot, il le pratique depuis ses six ans. Pour lui, ce sport a toujours été un vecteur d’intégration. « Dans mon équipe, il y avait toutes les origines. Et on faisait équipe ensemble ».  

La première édition de la OUL CUP va se jouer au stade de la Noé Lambert ce samedi 21 juin à 9h30, près du quartier Doulon et va rassembler huit équipes. Toutes constituées de 7 joueurs·es en action et minimum 3 joueurs·es remplaçants·es, sur le banc. Des matchs qui dureront deux fois six minutes sur un demi-terrain. Des stands de nourritures et de boissons, alcool et sans alcool, seront à disposition. Des activités sont prévues pour les joueurs qui ne seront pas en match, où ils·elles pourront faire leurs portraits en format Panini dessiné avec leurs blasons d’équipes.

Repenser le football ensemble

Une démarche partagée, co-construite, qui répondait à un besoin de repenser les codes du football. Tout est parti d’un ressenti partagé : « Dans les clubs de foot masculins c’est très complexe, très engageant et il y a une ambiance pas très agréable au niveau de la pression pour les performances. Où ce n’est pas toujours facile de parler de ses émotions, de soi d’être soi-même, c’est une ambiance un peu particulière ». 

Le groupe d’amis constate le manque de mixité dans le football et souhaite y remédier à leur échelle. Pour Edouard, jouer ensemble aide au vivre ensemble : « J’ai vu les bienfaits de la mixité, notamment chez les ados. Le jeu est un espace d’expérimentation de la vie en société, et le foot peut aussi être ça ». De là est née l’envie de créer un club différent, où chacun·e pourrait jouer, quel que soit son genre, dans un cadre inclusif et bienveillant. 

Le FC Ouloul après l’entraînement sur le terrain de Basses Landes. Édouard Olivier Morinière est au centre à droite, les bras croisés. Crédit Simon Heller

Qui sont-ils·elles ?  

« Il y a plein de personnes aussi qui sont investies dans ce projet, là c’est moi qui te parle aujourd’hui pour faire le porte-parole, mais on est six co-présidents·es » 

À l’origine du FC Ouloul, ils étaient quatre amis. Édouard, Manuel, son meilleur ami d’enfance avec qui il partage une longue histoire de football, ainsi que Guillaume et Clément, tous deux venus de la Sarthe et très engagés dans des valeurs sociales. Rapidement, d’autres personnes se sont jointes à l’aventure, notamment Margot et Pauline, les fondatrices de La Cocotte Solidaire, qui avaient envie de découvrir le foot dans un cadre bienveillant. Si Pauline a depuis arrêté pour se tourner vers le rugby, Margot reste, aujourd’hui, liée au club. D’autres femmes ont aussi participé dès les débuts, comme Chloé, trésorière et responsable de la buvette.  

Aujourd’hui, le FC Ouloul mène la vie d’un club associatif en pleine expansion. Il joue, rassemble, par conviction, et par envie de faire vivre un autre football. 

Infos utiles

  • Le tournoi de la OUL CUP se déroulera sur toute la journée du samedi 21 juin, rendez-vous à 9h30 au stade de la Noé Lambert, vers le quartier Doulon – Bottière à Nantes
  • 8 équipes de foot mixtes à 7 s’affronterons pendant 12 minutes, de débutant·e à confirmé·e
  • De la restauration et une buvette sont prévues sur place

Plus d’info : https://www.helloasso.com/associations/fc-ouloul/evenements/oul-cup-2025-inscription-equipe

Le FC Ouloul pendant l’entraînement. Crédit Simon Heller

Stagiaire pour 1 mois chez Fragil. Venant du Centre nantais de journalisme, je suis très motivé à être acteur dans le milieu du journalisme, et ça commence ici.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017