12 octobre 2018

La jeunesse castelbriantaise à la rencontre du journalisme et du numérique

Jeudi 11 octobre 2018, Fragil s’est rendu à la Mission Locale Nord Atlantique de Châteaubriant pour animer un atelier d’initiation à l’écriture journalistique et aux pratiques du numérique. L’atelier s’est déroulé auprès d’un groupe encadré par le dispositif Garantie jeune qui accompagne des jeunes âgés de 16 à 25 ans sans emploi ni formation.

La jeunesse castelbriantaise à la rencontre du journalisme et du numérique

12 Oct 2018

Jeudi 11 octobre 2018, Fragil s’est rendu à la Mission Locale Nord Atlantique de Châteaubriant pour animer un atelier d’initiation à l’écriture journalistique et aux pratiques du numérique. L’atelier s’est déroulé auprès d’un groupe encadré par le dispositif Garantie jeune qui accompagne des jeunes âgés de 16 à 25 ans sans emploi ni formation.

Le développement et l’utilisation des supports numériques bouleversent profondément notre regard et notre rapport au monde. La pratique du numérique constitue un véritable tournant dans l’accès et la diffusion de l’information, et s’ancre aujourd’hui définitivement dans notre société. Plusieurs notions que huit jeunes du dispositif Garantie jeunes ont saisies lors de cette matinée d’initiation aux méthodes journalistiques et numériques.

Des temps d’échanges autour du journalisme et du numérique

Chaque participant et participante s’est d’abord interrogé sur la pratique du journalisme, en explorant les différentes phases de la construction de l’information jusqu’à sa diffusion. Les stagiaires se sont également essayés à la rédaction d’un article afin de mettre en application les différentes notions discutées pendant la première heure.

Après l’atelier développé autour de l’écriture journalistique, la matinée s’est conclue par un quiz autour des pratiques numériques. Une animation débouchant sur un échange intéressant avec des jeunes plus ou moins initiés aux rouages d’internet et des réseaux sociaux, afin de mieux appréhender leur utilisation d’internet. L’animation s’est articulée autour de thèmes liés au numérique touchant un spectre assez large. Les participants ont passé en revue leur usage des réseaux sociaux, la définition des termes techniques, tout en questionnant également leur empreinte numérique.

Une rencontre enrichissante

Loin des clichés que l’on rencontre sur la consommation du contenu en ligne des nouvelles générations, il en ressort une réflexion assez passionnante autour de l’usage numérique de chacun admettant des réalités très différentes. Loin d’être indifférents à l’utilisation de leurs données à des fins publicitaires, chaque participant prend conscience de la nécessité grandissante d’intégrer cette thématique dans leur rapport quotidien aux nouveaux médias.

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Animal journalistique curieux en service civique pour Fragil, je me passionne pour l’actualité du microcosme nantais afin d'en épier les nuances loin du manichéisme.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017