« J’ai une bonne équipe aujourd’hui […] sous cette pluie, il y en a beaucoup qui serait déjà partis et pourtant, ils n’ont pas rechigné », annonçait Guillaume, agriculteur maraîcher basé à Divatte-sur-Loire, heureux du coup de main donné par les 5 participant·es envoyé·es par l’association la Cocotte Solidaire. Entre désherbage, nettoyages d’anciennes cultures, ramassage de courges et plantation de salades, celleux-ci ont mis à disposition leur après midi du mercredi 16 octobre pour prêter main forte à Guillaume sur son exploitation.
Une sortie pour reconnecter les citadin·es à la terre
Pour Malwenn, coordinatrice de cette sortie et volontaire en service civique à la Cocotte Solidaire, le partenariat de longue date entre Guillaume et la Cocotte justifie le coup de pouce : « c’est chouette de pouvoir venir lui rendre service pour garder ce lien avec lui« .
Selon cette étudiante en année de césure, aider Guillaume sur son exploitation en mettant les mains dans la terre peut entraîner une certaine « prise de conscience » sur la provenance des légumes dégustés à la Cocotte Solidaire ou chez soi. Une bonne manière pour elle de « reconnecter les gens qui habitent en ville avec le milieu du maraîchage qui les nourrit chaque jour » et d’ainsi, « faire le lien entre le champ et l’assiette« .
« Parfois il y a des personnes qui n’ont pas forcément envie de venir cuisiner ou qui sont déjà venues cuisiner plusieurs fois et qui aimeraient faire d’autres choses« , explique Malwenn, pour qui cette sortie à la ferme permet de « créer du lien par d’autres manières que les ateliers cuisine« , habituellement proposés dans leurs locaux sur l’île de Versailles ou lors de leur « Cocotte en vadrouille ».
« Toucher à la terre me fait sentir bien »
Le témoignage d’Elsa, bénévole lors de cette sortie, fait écho à la volonté de créer du lien chez cette association solidaire. Interrogée à la fin du désherbage et du nettoyage d’anciennes cultures, cette ingénieure de formation, estime que participer en collectif à ces activités de maraîchage permet de « vivre un moment particulier » et facilite le lien et la rencontre par rapport aux traditionnelles discussions « autour d’un café » qu’elle juge moins appropriées : « On est dans un champ, on est plusieurs […] on va être amenés à se déplacer, à se retrouver par petits groupes qui vont évoluer […] ça permet de rencontrer les gens différemment et aussi de faire quelque chose ensemble« .
Autre participante, Elvira, arrivée en France d’Azerbaïdjan il y un a mois seulement, partage l’enthousiasme d’Elsa : « on fait de nouvelles rencontres et ici tout le monde est souriant malgré la météo, ça fait du bien« .
Au delà des rencontres, travailler à la ferme est loin d’être une corvée pour ces maraîcher·es volontaires : « toucher à la terre me fait sentir bien » explique Elvira, louant ainsi les vertus thérapeutiques de ce travail.
Une aide bienvenue pour le maraîcher en agriculture raisonnée
Bien qu’habitué aux coup de mains fournis par la Cocotte Solidaire sur son exploitation avec ce genre de sorties, Guillaume continue de saluer ces initiatives : « C’est toujours de l’aide en plus […] ça me fait gagner du temps dans mes semaines« .
En plus de l’aide bienvenue de cette association basée su l’île de Versailles, l’agriculteur se dit heureux de pouvoir « faire découvrir aux autres le fonctionnement de son exploitation et comment il travaille« , d’autant plus que pour lui, « beaucoup de personnes ne savent pas comment les légumes poussent« . Sensible à dévoiler l’envers du décor de l’agriculture raisonnée, il voit aussi les participant·es envoyé·es par la Cocotte Solidaire comme une opportunité de « faire découvrir aux personnes étrangères une manière peut-être différente de travailler« .
Freinées par l’hiver, ces sorties devraient reprendre à l’approche de la belle saison.