23 mai 2019

La bombe Kravitz a enflammé Nantes !

Ce lundi 20 mai, les murs du Zénith ont vibré au son de Lenny Kravitz. Ce son si particulier mêlant rock, soul et funk a comblé une salle affichant complet pour une date unique dans la Cité des Ducs.

La bombe Kravitz a enflammé Nantes !

23 Mai 2019

Ce lundi 20 mai, les murs du Zénith ont vibré au son de Lenny Kravitz. Ce son si particulier mêlant rock, soul et funk a comblé une salle affichant complet pour une date unique dans la Cité des Ducs.

Après une première partie assurée par l’artiste américano-nigérienne Annahstasia Enuke à la voix puissante et envoûtante, Lenny Kravitz débarque sur scène avec ses musiciens à coup de guitares vrombissantes.

L’artiste de 54 ans, avec au compteur 40 millions d’albums vendus et 30 ans de carrières, a assuré le show en alternant des tubes des premières heures comme « Fields of Joy » et « It ain’t over til it’s over » ou « Are you gonna go my way » de l’album Mama Said. Notons aussi « American woman » et « Fly away » de l’album « 5 ». Le dernier opus « Raise Vibration » n’était pas oublié avec le très bon « Low » ou l’optimiste « 5 more days’ til summer ». Une reprise de Bob Marley sur la chanson « Get up, Stand up » pouvait faire penser à un clin d’œil sur les mouvements de protestations en France ces derniers mois, la question reste en suspens…

Karina Bordier

Le public, d’une moyenne d’âge de 40-45 ans, au début plutôt calme et discipliné, s’est, au bout d’une petite heure, laissé aller à danser et chanter avec l’artiste. La nostalgie et l’émotion sur les accords des morceaux qui datent de plus de 20 ans étaient au rendez-vous.

Karina Bordier

Kravitz, à la silhouette toujours aussi juvénile, a, avec quelques mots en français et un « we love you and respect you so much » ravi la salle. L’artiste semblait touché de l’amour de son public. Deux rappels ont d’ailleurs eu lieu et le concert s’est terminé avec un « Let love rule » des plus  émouvants : au son de cette chanson emblématique de l’artiste, Kravitz a déambulé dans toute la salle visiblement heureux de saluer son public de près.

Karina Bordier

« Rock and roll is not dead » !

« Je déclare la solitude ouverte, une surprise pourrait venir avec… » 

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L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017