30 septembre 2020

Gaume : Real Rock made in Nantes

En cette fin d’après-midi maussade du vendredi 18 septembre au club concert le Ferrailleur situé quai des Antilles à Nantes, le groupe Gaume nous a conviés à un concert en plein air qui salue la sortie de leur troisième opus intitulé « Call it what you want ». Roman Gaume accompagné de ses musiciens arrive à nous faire oublier la pluie et un ciel plutôt dégagé fera son apparition au fil des morceaux et des riffs des guitares, un bon présage…

Gaume : Real Rock made in Nantes

30 Sep 2020

En cette fin d’après-midi maussade du vendredi 18 septembre au club concert le Ferrailleur situé quai des Antilles à Nantes, le groupe Gaume nous a conviés à un concert en plein air qui salue la sortie de leur troisième opus intitulé « Call it what you want ». Roman Gaume accompagné de ses musiciens arrive à nous faire oublier la pluie et un ciel plutôt dégagé fera son apparition au fil des morceaux et des riffs des guitares, un bon présage…

Dès les premières notes de guitares, on perçoit le vrombissement d’un bon rock qui déboule. Ça vibre, ça rugit, ça claque dans une harmonie savamment et sauvagement maîtrisée.

Le chanteur de 32 ans n’en est pas à son premier concert. En 2011, il sort avec son groupe d’alors le Roman Electric Band, l’album « Elliott Candle ». Les concerts s’enchaînent partout en Europe avec plus de 300 dates au compteur et 2 autres albums. En 2016, changement de cap. Après un dernier album,« Let’s make the circle bigger » qui sort en avril 2016, Roman, entouré de deux autres compères, Vincent Duval à la basse et et Charly Delille à la batterie, forme un trio sous le nom de Gaume. Une première production sous la forme d’un EP sort en novembre 2016. Suivra alors en 2019, « Square One » avec une date à New York le 8 octobre de la même année.

Le dernier bébé, « Call it what you want » propose 11 titres au son pop, rock et folk. Il est en prix libre sur Eizer Records et sur le site du groupe, accessible donc à toutes les bourses.

Roman s’est également entouré à la production du non moins talentueux Nicolas Bonnière, ex guitariste du groupe Dolly et guitariste actuel de Eiffel. Présent lors du concert, les deux hommes sauront faire partager au public leur complicité et amour du bon son.

De gauche à droite: Nicolas Bonnière et Roman Gaume. Copyright: Pixback Photography

En ces temps de crise sanitaire, la joie d’assister à un concert est indéniable parmi le public qui doit pourtant rester sagement assis pour le savourer. Quelle tristesse de ne pas pouvoir danser et encore plus communiquer avec le groupe ….On s’y résout pourtant.

Rock et Covid ne font pas bon ménage

Pour Gaume et tous les autres groupes, l’avenir des concerts est en suspens. Dates reportées, annulées ou pire non programmées. Une frustration bien réelle qu’il faut savoir gérer. « Ce soir nous a quand même permis de nous décrasser » confie Roman, enthousiaste.

En attendant des jours meilleurs pour la scène musicale, ce soir-là, Gaume et son public était à l’unisson. Le Rock est loin d’avoir dit son dernier mot.

De gauche à droite Vincent Duval, Nicolas Bonnière, Charly Delille, Roman Gaume. Copyright: Le Ferrailleur

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L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017