8 mars 2019

Fragil donne rendez-vous à la médiathèque Lisa Bresner

L’association d’éducation aux médias Fragil se déplace chaque semaine à la médiathèque Lisa Bresner à Nantes, quartier Bellevue, afin de débattre sur un thème portant sur l'information et le numérique.

Fragil donne rendez-vous à la médiathèque Lisa Bresner

08 Mar 2019

L’association d’éducation aux médias Fragil se déplace chaque semaine à la médiathèque Lisa Bresner à Nantes, quartier Bellevue, afin de débattre sur un thème portant sur l'information et le numérique.

L’équipe de Fragil s’installe chaque semaine dans le hall d’entrée de la médiathèque Lisa Bresner. Chacun et chacune des usagers est libre de venir échanger sur des sujets actuels abordables pour tous. Intitulés « L’information, les réseaux sociaux, parlons en !« , ces temps d’échanges s’adressent en particulier aux jeunes du quartier, bien que tout le monde soit invité à venir discuter et débattre.

Les thèmes évoqués sont l’actualité, le décryptage de l’information, les Fake news, les théories du complot, les réseaux sociaux (Facebook, Snapchat, Youtube…) mais aussi les données personnelles ou encore l’empreinte numérique. Pas de programmation toute faite, les sujets abordés dépendent de ce dont les participantes et participants ont envie de parler !

L’entrée de la médiathèque

Les jours proposés, à savoir les mercredis après-midi de 14h30 à 15h30 ou mardis de 14h30 à 16h30 (pendant les vacances scolaires), permettent d’accueillir le jeune public auquel les plus âgés peuvent se greffer afin d’avoir une diversité et une mixité sociales des plus intéressantes. L’ambiance est détendue, le but étant de communiquer librement de façon posée.

Depuis le début de ce temps de discussion en Février, nous avons déjà évoqué Youtube et son modèle économique, les théories complotistes ou encore la présence des oublicités sur les réseaux sociaux.

L’action se déroule jusqu’au 23 juillet 2019 et il est prévu qu’elle se renouvelle à la rentrée de septembre.

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L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017