18 juillet 2022

Fragil cherche son ou sa volontaire en service civique pour 2022-2023

Fragil cherche son ou sa volontaire en service civique pour 2022-2023

18 Juil 2022

L’association Fragil propose une mission de service civique de 8 mois, entre le 15 septembre 2022 et le 14 mai 2023 :

« Développer des actions favorisant les contributions à un média associatif et participer à dynamiser la communauté de contributeurices »

La structure d’accueil

Fragil se positionne depuis sa création en 2002 à la croisée de plusieurs dimensions : Médias, Culture et Éducation. A l’origine média culturel et social produit dans la métropole nantaise dans le style Do It Yourself, Fragil accompagne aujourd’hui des projets d’éducation aux médias et aux pratiques numériques à dimension régionale.

Quand ?

Du 15 septembre 2022 au 14 mai 2023

Où ?

La Fabrique des Dervallières – Nantes Quelques deplacements à prevoir sur le département

Les missions :

Accompagné.e par Merwann, votre tuteur, vous aurez pour mission de :

  • Participer aux conférences hebdomadaires de rédaction du magazine Fragil.org
  • Contribuer à animer la communauté de contributeurices :
    • organiser des temps conviviaux,
    • organiser les plannings,
    • leur proposer des actions à mettre en place collectivement,
    • leur transmettre des infos/bons plans qui pourraient les intéresser…
  • Aider à l’écriture, la relecture, la publication et la diffusion des articles des contributeurices
  • Participer à la construction et à l’animation d’ateliers d’éducation aux médias

Selon vos envies et capacités, vous aurez la possibilité d’écrire des articles pour le magazine

Afin de mieux appréhender vos missions, vous serez accompagné.e par l’équipe de Fragil.

Vos idées et initiatives seront les bienvenues tout au long de la mission

Centres d’intérêts :

Curiosité et intérêt pour le journalisme

Cette mission vous intéresse ?

Merci d’envoyer votre candidature, lettre de motivation uniquement à m.abboud@fragil.org avant le 31 août 2022.

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L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017