16 octobre 2025

Florence, une soif de découvertes

À 38 ans, Florence, formatrice en espagnol originaire de Quimper, a rejoint Fragil. Entre envie d’écriture, découvertes culturelles et nouvelles rencontres, elle espère que cette expérience lui permettra de redécouvrir Nantes autrement.

Florence, une soif de découvertes

16 Oct 2025

À 38 ans, Florence, formatrice en espagnol originaire de Quimper, a rejoint Fragil. Entre envie d’écriture, découvertes culturelles et nouvelles rencontres, elle espère que cette expérience lui permettra de redécouvrir Nantes autrement.

Florence, originaire de Quimper, s’est installée à Nantes pour la première fois en 2008 afin d’y faire ses études à la faculté de langues. Après quelques allers-retours, elle s’installe définitivement dans cette ville, qu’elle affectionne particulièrement : « C’est une grande ville, il y a plein de choses à faire. L’ambiance est sympa, culturellement ça bouge énormément. Et puis, c’est pas très loin de Quimper.»

La redécouverte de l’écriture

Florence à découvert Fragil pendant ses études à Nantes, média qu’elle avait un peu oublié jusqu’en septembre dernier :  « Je me suis rendu compte que l’écriture, ça me manquait. Et il y a eu le post (ndlr : Instagram) de Fragil qui arrivait juste à ce moment-là. Je me suis dit que ça pouvait être une façon de retrouver une pratique de l’écriture. »

Florence de retour sur le campus « qui a bien changé ». 10/10/25 Crédit : Elliot Biskri

Nouvelles rencontres

Pour Florence, Fragil, c’est aussi l’occasion faire des renouveler ses fréquentations à Nantes : «ça va aussi être un moyen de rencontrer de nouvelles personnes qui viennent de milieux différents même si on a tous je pense un intérêt des valeurs communes.»

Nouvelles pratiques

Comme elle le dit, son objectif de départ était de se remettre à l’écriture, mais elle nous confie que le projet de podcast, par exemple, pourrait également l’intéresser. C’est pour elle l’occasion de s’initier à de nouvelles pratiques : «Twitch, par exemple, j’y connais rien du tout, donc pourquoi pas un jour découvrir ça. »

Fragil, pour Florence, c’est aussi l’opportunité de redécouvrir Nantes sous un autre point de vue, d’aller dans des lieux où elle ne serait pas allée sans cette activité : « C’est pas la même chose d’assister à un événement juste comme ça que d’y aller dans l’optique d’écrire un article, ou de faire une vidéo pour Instagram… enfin, d’informer sur un sujet, quoi. »

En bref, pour Florence, Fragil, c’est un horizon de nouveautés dans une ville qu’elle s’apprête à redécouvrir.

 

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017