28 juin 2024

Festival M.I.A.M # 4 « 3 jours de créations artistiques et culinaires»

Du 5 au 7 juillet, le festival M.I.A.M ! prend place dans le jardin du 38Breil, une occasion de se rassembler autour d'atelier et de performances artistiques sur le thème de l'alimentation. Rencontre avec José Cerclet, responsable de la programmation et de la coordination du festival.

Festival M.I.A.M # 4 « 3 jours de créations artistiques et culinaires»

28 Juin 2024

Du 5 au 7 juillet, le festival M.I.A.M ! prend place dans le jardin du 38Breil, une occasion de se rassembler autour d'atelier et de performances artistiques sur le thème de l'alimentation. Rencontre avec José Cerclet, responsable de la programmation et de la coordination du festival.

« Un moyen d’inaugurer les temps d’été sur le quartier« . Pour la quatrième année consécutive l’association Lolab, résidant au 38Breil et son festival M.I.A.M ouvres ses portes aux Nantais.es, une idée qui est née pendant le premier confinement, période durant laquelle « on s’est rendu compte que la dimension alimentaire était devenue une espèce d’urgence » nous explique José Cerclet, directeur de la programmation et de la coordination du festival.

Réfléchir à notre façon de manger

Au cours de ces quatre éditions le format a progressivement évolué pour atteindre la forme actuelle de 3 jours mélangeant les temps de repas gratuits mais aussi « des temps de réflexion sur l’alimentation : comment on mange ? Qu’est-ce qu’on mange ? D’où ça vient ce qu’on mange« . Pour cela,  le festival propose de nombreuses créations artistiques qui travaillent la question alimentaire dans leurs projets. Cette année,  Gwendoline Blosse, illustratrice et designeuse culinaire proposera plusieurs ateliers les 3,4 et 5 juillet durant la période de l’avant M.I.A.M afin de réaliser une œuvre comestible collective qui sera dégustée pour l’inauguration de cette édition. D’autres projets seront eux réalisés pendant le festival afin de préparer le banquet final du dimanche soir.

Affiche de l’édition 2024 du festival M.I.A.M

Une journée consacrée aux plus jeunes

« Une après-midi spécial kids ». L’association Arbre de Liberté, qui tient le café associatif du quartier, proposera une grande kermesse du festival M.I.A.M avec, en point d’orgue, la Fédération Officielle De Dessinateurs à Moustaches Nantais (FOCDAM) qui viendra animer le Catch Kids Club, où l’on pourra voir plusieurs combats d’improvisation dessinée. José Cerclet nous le présente comme un atelier « déjanté, à mi-chemin entre le catch et le concours de dessins« , dont seuls les enfants seront juges.

Banquet Partcipatif lors de l’édition 2023
Crédits photos : Laura Severy / Anne Neyens / LOLAB

Des projets participatifs en continus

Au-delà des temps de spectacles proposés par le festival, José Cerclet nous explique que chaque jour il y aura 2 ou 3 stands d’ateliers participatifs. Parmi eux  « La Belle Equipe »,  qui sera présent sur les 3 jours du festival cet « atelier d’édition vidéo performé » aura pour mission de réaliser un « vrai-faux journal l’Equipe » croisant les Jeux Olympiques et le quartier du Breil. Un projet qui durera tout l’été au Breil avant sa restitution au mois de septembre.

José Cerclet espère que des personnes extérieures au quartier viendront profiter du  festival : « l’important pour nous c’est de mixer les publics ». Un objectif qui sera surement rempli avec les deux cents personnes par jour attendues lors de cette édition 2024.

 

 

 

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017