11 juin 2025

« Faites solidaires ! » Un concert contre la faim pour la Fête de la Musique

Pour la Fête de la Musique, la délégation Loire-Atlantique d’Action contre la Faim (ACF) invite les nantais·e·s à la deuxième édition du Concert contre la faim. Sous le slogan « Pour la Fête de la Musique, Faites solidaire ! », ACF propose une soirée animée par le groupe vocal et instrumental Présence, qui a pour vocation d’offrir sa musique gratuitement pour des associations engagées.

« Faites solidaires ! » Un concert contre la faim pour la Fête de la Musique

11 Juin 2025

Pour la Fête de la Musique, la délégation Loire-Atlantique d’Action contre la Faim (ACF) invite les nantais·e·s à la deuxième édition du Concert contre la faim. Sous le slogan « Pour la Fête de la Musique, Faites solidaire ! », ACF propose une soirée animée par le groupe vocal et instrumental Présence, qui a pour vocation d’offrir sa musique gratuitement pour des associations engagées.

Au milieu des festivités de la Fête de la Musique, à 20h30, le groupe Présence performera son répertoire varié de chansons francophones au théâtre Francine Vasse. Le Concert contre la faim organisé par l’association Action contre la Faim (ACF) cherche à proposer quelque chose de différent, entre solidarités et plaisirs.

Un concert le 21 juin : un défi à relever

Pour cette deuxième édition du Concert contre la faim en Loire-Atlantique, ACF n’avait pas initialement envisagé de devoir concurrencer toutes les activités culturelles de la Fête de la musique. Ce sont les contraintes de disponibilité de la salle du théâtre Francine Vasse, dont la réservation est offerte par la métropole de Nantes, qui les poussent à devoir relever un défi de taille : se démarquer le 21 juin !

« Il y a plein de gens qui ne viennent pas à la fête de la musique parce qu’ils n’y trouvent pas ce dont ils ont envie » souligne Jean-Luc Braconnier, bénévole et délégué d’ACF Loire-Atlantique.

Avec son large répertoire de chansons francophones, le groupe Présence permet de rejoindre différents types de publics, les jeunes comme les moins jeunes. « Il y a plein de gens qui ne viennent pas à la fête de la musique parce qu’ils n’y trouvent pas ce dont ils ont envie » souligne Jean-Luc Braconnier, bénévole et délégué d’ACF Loire-Atlantique. Au-delà du réseau étudiant solide de l’association, l’opportunité est double : « c’est aussi un moyen de proposer un autre type de musique et de s’adresser à un autre public » rappelle-t-il.

Avec son slogan « Pour la Fête de la Musique, Faites solidaires ! », ACF espère rappeler que la musique est aussi une occasion d’entraide. Et puis, pour celles et ceux qui souhaitent faire la fête toute la nuit, le spectacle se termine à 22h30. Ce qui donne amplement le temps d’aller rejoindre d’autres concerts en ville, raconte en riant le délégué d’ACF.

À gauche, Jean-Luc Braconnier (délégué d’ACF Loire-Atlantique). Au milieu, Christine Blagny (pianiste, cheffe de cœur et arrangeuse) et Alain Cochet (président), membres présents depuis les débuts du groupe Présence en 1988. Photo : Valérie Babin, 05/06/2025.

Présence : Un groupe soudé et engagé

Le hasard des réseaux a permis la rencontre heureuse entre les membres des deux associations. Présentement composé de 27 musicien·ne·s et choristes passionné·e·s, le groupe Présence propose sa musique gratuitement, depuis 1988, pour soutenir les associations dans leur désir d’ajouter de la musique à leurs activités.

Les musiciens, tout sourire, accompagnent le reste du groupe durant la répétition à Saint-Sébastien-sur-Loire. Photo : Valérie Babin, 05/06/2025.

La camaraderie revient beaucoup dans les discussions entre Alain Cochet, président, et Christine Blagny, pianiste, cheffe de cœur et arrangeuse. Comme d’autres membres du groupe, les deux ami·es font partie de Présence depuis 38 ans. « Il y a un esprit dans le groupe qui fait que les gens, généralement, quand ils y rentrent, ils y restent » souligne Alain Cochet avec fierté. Jean-Luc Braconnier ajoute par ailleurs que ce côté « petite famille » se ressent sur scène.

Le répertoire du groupe Présence est centré autour de la chanson francophone, mais « c’est très varié » explique le président. Les morceaux sont choisis en groupe, puis pour éviter l’achat de partitions et ajouter de l’originalité, c’est Christelle Blagny qui arrange toutes les partitions. « Ça peut être un chant de marin, ça peut être un chant actuel de Clara Luciani. Il n’y a pas de restrictions. On essaie d’attirer un petit peu la curiosité du spectateur pour qu’il dise « Tiens, qu’est-ce qu’ils vont nous faire cette fois-ci ? » » ajoute la pianiste.

Après un réchauffement vocal, le groupe débute sa répétition avec le premier morceau du concert : « Bienvenue chez moi » de Florent Pagny :

Les choristes, les accordéonistes (à gauche), la pianiste et le guitariste du groupe Présence s‘échauffent durant la répétition. Photo : Valérie Babin, 05/06/2025.

Agir contre la faim… mais pas que !

Action contre la faim a pour mission principale d’aider à atteindre le deuxième Objectifs de développement durable des Nations Unies : éradiquer la faim dans le monde. Pour ce faire, l’association soutient les populations à travers la prévention, la détection et le traitement de la sous-nutrition. Or, Jean-Luc Braconnier insiste sur le fait que les actions en temps de crise et d’urgence ne sont qu’un seul volet d’Action contre la faim. Cherchant à s’attaquer aux causes plutôt qu’uniquement aux symptômes de la sous-nutrition des populations, l’association joue sur de nombreux plans : la santé, la nutrition, la pauvreté, l’hygiène, la santé mentale, le dérèglement du climat, etc.

À première vue, ces questions peuvent sembler éloignées de la question de la faim. Prenant l’exemple de l’hygiène, Jean-Luc Braconnier explique simplement : « Quand on est faible et qu’on ne mange pas, et bien, si on tombe malade à cause de l’eau [non potable] ou à cause d’une absence de toilettes, par exemple, et bien l’enfant sous-nourri va être forcément plus sensible et beaucoup plus vulnérable. » Le délégué de Loire-Atlantique rappelle que 733 millions de personnes souffrent de la faim à travers le monde.

Infos utiles :

Gratuit pour les moins de 12 ans, les billets sont en vente sur Hello Asso au coût de 8€ et, sur place, le prix libre débute à 10€. Le théâtre Francine Vasse est situé au 18 rue Colbert à Nantes. À l’entracte, un buffet sera servi par les bénévoles d’ACF. Il est toujours possible de proposer son temps pour aider à l’organisation de cette soirée.

Née au Québec, Montréalaise d’adoption, Valérie a traversé l’Atlantique et s’est installée à Nantes il y a quelques mois par amour. Par amour pour son copain français d’abord, mais aussi par amour pour la nature et l’offre culturelle présente à Nantes.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017