25 avril 2019

Expression & Médias : Les étudiants de l’université s’adonnent au journalisme

Pour la quatrième année consécutive, l'association Fragil a animé l'atelier Expression & Médias qui propose aux étudiants et aux étudiantes de l'université de Nantes de s'adonner au journalisme.

Expression & Médias : Les étudiants de l’université s’adonnent au journalisme

25 Avr 2019

Pour la quatrième année consécutive, l'association Fragil a animé l'atelier Expression & Médias qui propose aux étudiants et aux étudiantes de l'université de Nantes de s'adonner au journalisme.

Comme chaque année depuis maintenant quatre ans, les étudiants et les étudiantes de l’université de Nantes sont invités à participer à l’atelier Expression & Médias, animé par l’association Fragil. Une occasion pour celles et ceux qui le désirent de s’exercer au journalisme.

Petite nouveauté cette saison : un atelier a été proposé sur le campus Lombarderie (sciences).

Présentation de l’atelier

12 séances de 2h bimensuelle sur les campus Tertre et Lombarderie, pour produire de l’information sur l’agenda culturel et sur le blog La culture et vous. 10 séances de 2h bimensuelles sur le campus Tertre pour se former aux nouvelles formes d’écritures journalistiques.

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Fragil

L’atelier en chiffres

  • 52h d’ateliers effectuées
  • 2h de participation au forum de rentrée
  • 17 élèves inscrits dans le groupe / un noyau dur de 4 élèves en fin d’année
  • 6 éditos réalisés pour l’agenda culturel de l’université
  • 18 productions multimédias réalisées pour le blog
  • Articles écrits par 9 étudiantes et étudiants différents

Objectifs de l’atelier

. Apporter une plus-value éditoriale et contributive à l’agenda culturel papier de la Direction Culture et Initiatives

Les ateliers sont conçus pour déclencher une pratique contributive chez les participantes et participants. Il s’agit de former un petit groupe de rédaction qui se réunit, définit une ligne éditoriale, choisit ses sujets pour ensuite les traiter et les valoriser sur le blog et dans l’édition papier de l’agenda culturel.

. Faire évoluer les modes d’information et de communication, l’adhésion du lectorat à l’agenda

L’agenda remplit principalement une fonction « infos pratiques ». Il s’agit, en donnant la parole au public, de conférer à l’agenda une identité plus forte, sans doute décalée et en proximité avec le lectorat. C’est le rôle de l’écrit.

. Accompagner les pratiques journalistiques et médiatiques des participantes et participants

La découverte des techniques journalistiques permet aussi de comprendre la fabrication de l’information. Comprendre la fabrication de l’information, c’est s’interroger sur des choix, susciter son esprit critique, apprendre à écrire pour être lu.

. Développer l’éducation aux médias pour les étudiantes et étudiants

Fragil est depuis plusieurs années identifiée comme spécialiste de l’éducation aux médias sur la métropole nantaise. Il nous paraît donc essentiel de développer cet aspect dans les ateliers dédiés aux étudiantes et étudiants, que ce soit en discutant des angles des articles ou en les formant aux nouvelles formes de narration web.

Déroulé pédagogique

La mise en place des ateliers de formation aux pratiques journalistiques ont permis aux stagiaires d’affiner leur technique d’écriture et de développer de nouvelles méthodologie.

Liste des ateliers : initiation à wordpress, initiation à l’interview, initiation à la photographie de presse, la cartographie numérique, la frise chronologique numérique, le live tweet, le datajournalisme, utilisation de la vidéo, initiation au montage

À la découverte de l'info avec les jeunes du Cellier

"Croise tes sources" : un jeu pour comprendre l'intérêt du croisement des sources

Réalisateur de formation, Merwann s’intéresse à la musique, à la littérature, à la photographie, aux arts en général. De juillet 2017 à juillet 2023, il a été rédacteur en chef du magazine Fragil et coordinateur de l'association.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017