Originaire du Sud Finistère, Ewen Le Pennec a posé ses valises à Nantes en 2019, pour ses études. « Je n’en suis jamais reparti », sourit-il. À 26 ans, cet éducateur spécialisé accompagne depuis trois ans des personnes en situation de précarité. Une mission qu’il résume simplement : « Défendre l’idée que chacune et chacun a sa place. »
L’esprit critique comme boussole
Engagé dans le monde associatif, Ewen est salarié auprès de l’association G-xiste depuis le mois de mars. Il y voit dans Fragil une continuité naturelle. « Je n’ai côtoyé que ce monde. », confie-t-il. Ce qui l’a séduit dans le média ? Sa ligne éditoriale et son ouverture à l’éducation aux médias et à l’information (EMI), notamment auprès des publics vulnérables : « Cultiver l’esprit critique, c’est essentiel. »
Une envie qui l’a même poussé à mettre des projets de côté. « Je devais partir en voyage. Mais le Portugal ne bougera pas, et cette année, c’est peut-être celle où je serai le plus disponible », plaisante-t-il. Une pause, pour tenter de nouvelles expériences. « Il y a le défi de faire quelque chose que je ne sais pas faire… cette année je veux tester de nouvelles choses », explique-t-il. Rédiger pour un média, c’est un défi qu’il aborde avec enthousiasme : « Le fait d’avoir des lectrices et des lecteurs, c’est un nouveau step ! »

Appareil photo en main, Ewen aime la photographie amateur d’architecture. 08/10/25 Crédit : Ambre Guitton
Une année pour oser
« De manière générale, je m’organise un peu au jour le jour, freestyle, flexible. » Ewen voit son arrivée à Fragil comme un terrain d’expérimentation pour sortir de sa zone de confort. Il souhaite aborder « des sujets de solidarité que je n’ai pas encore traités » et s’intéresse aussi à la scène musicale ou à la question de l’antifascisme : « Ça m’intéresse carrément, car je ne maîtrise pas. »
Son engagement à Fragil, c’est aussi une manière de changer de posture : « Je vais découvrir la vie d’un collectif de bénévoles, je ne suis plus à la place du permanent. » Avec en ligne de mire une ambition personnelle : reprendre un master en ingénierie sociale pour faire évoluer sa carrière. « Quand j’essaie de faire un truc, je le fais à fond », affirme-t-il.
Mais si Ewen se projette dans l’avenir, c’est avec modestie : « Si à la fin de l’année je suis capable de relire mon article sans la boule au ventre, ce sera déjà super. »