2 mars 2018

L’éducation aux médias : réseaux sociaux et narrations web

Du 12 au 14 février 2018, 6 stagiaires ont pu suivre la formation professionnelle "L’information sur les réseaux sociaux et les nouvelles formes de narration web" dans les locaux de Fragil.

L’éducation aux médias : réseaux sociaux et narrations web

02 Mar 2018

Du 12 au 14 février 2018, 6 stagiaires ont pu suivre la formation professionnelle "L’information sur les réseaux sociaux et les nouvelles formes de narration web" dans les locaux de Fragil.

La mission d’éducation aux médias

Dans le cadre de sa mission d’ éducation aux médias et aux pratiques numériques, l’association Fragil, en partenariat avec jet FM et Vlipp, propose une sélection de formations à destination des professionnels. C’est ainsi que 6 stagiaires travaillant à la protection judiciaire de la jeunesse ou encore au service de communication d’une municipalité, se sont retrouvés pour 3 jours de formation au lycée Leloup-Bouhier de Nantes, dans les locaux de Fragil.

Les différents objectifs de cette formation étaient :

∗ Acquérir des notions solides sur les différents réseaux sociaux, leur utilisation et leur fonctionnement

∗ Acquérir les bases techniques de l’écriture web

∗ Acquérir les bases techniques et théoriques des nouvelles formes d’écriture-web : cartographie interactive, diaporama sonore et datajournalisme

∗ Acquérir les bases techniques et théoriques de la fabrication et de la circulation de l’information sur les réseaux sociaux

éducation aux médias et aux pratiques numériques

La formation réseaux sociaux dans les locaux de Fragil

JOUR 1 / nouveaux médias : les réseaux sociaux et l’information

Après une matinée dédiée à l’éducation aux médias et à l’information par la journaliste Magali Grollier, les stagiaires se sont vus présenter les différents réseaux sociaux pour comprendre leur utilité et leurs codes d’utilisation. Cette formation a aussi permis de faire le point sur les pratiques numériques des jeunes et sur les différences entre identité, empreinte numérique et e-réputation.

JOUR 2 / nouvelles pratiques numériques : le datajournalisme

Lors de cette dernière journée d’éducation aux médias et aux pratiques d’écriture numérique, les stagiaires ont pu réaliser un article cross-média (image, son et texte) sous forme de cartographie numérique interactive.

JOUR 3 / les nouvelles formes d’écriture webb

Après la première journée dédiée à l’éducation aux nouveaux médias, les stagiaires ont pu s’initier au datajournalisme lors d’un atelier de traitement de données, dont l’objectif était de restituer un article sous forme infographique grâce à infogram.

Zoom sur les faces cachées d'Internet

formation fake news

Décrypter fake news et intox au Lycée St-Stan de Nantes

Chargé de projets numériques et médiatiques chez Fragil depuis 2017, musicien, auteur, monteur... FX est un heureux touche-à-tout nantais. Il s'intéresse aux musiques saturées, à l'éducation aux médias, aux cultures alternatives et aux dystopies technologiques.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017