10 juillet 2024

Bim Bam Boom vol. 3 : Le collectif revient pour « aider au maximum » le peuple palestinien

Demain soir, le collectif Bim Bada Boom, propose aux ateliers Magellan une projection solidaire du film "Derrière les fronts". Comme ses 2 précédents événements, le collectif espère récolter un maximum d'argent pour financer des cagnottes aidant des peuples opprimés, et pour l'occasion des palestinien.nes à Gaza.

Bim Bam Boom vol. 3 : Le collectif revient pour « aider au maximum » le peuple palestinien

10 Juil 2024

Demain soir, le collectif Bim Bada Boom, propose aux ateliers Magellan une projection solidaire du film "Derrière les fronts". Comme ses 2 précédents événements, le collectif espère récolter un maximum d'argent pour financer des cagnottes aidant des peuples opprimés, et pour l'occasion des palestinien.nes à Gaza.

Après un DJ set sonorisé par Yessaya Sound System aux Ateliers Magellan et un vide dressing solidaire à Disco-Bol place Rosa Parks, le collectif Bim Bam Boom revient ce jeudi 11 juillet aux Ateliers Magellan pour son 3ème événement avec une projection solidaire du film « Derrière les fronts » d’Alexandra Dols. Avec comme sous-titre « Résistances et résiliences en Palestine », ce film de 2016 suit la docteure Samah Jabr et nous montre les effets complexes et dévastateurs de l’occupation violente subie depuis des années par le peuple palestinien.

Bim Bada Boom : « Solidarité locale et internationale »

Avec leurs deux derniers événements, Bim Bada Boom avait déjà récolté des fonds pour une organisation qui met en place des cantines solidaires au Soudan, pour l’ONG française Caravane Solidaire, pour une ONG qui vient en aide aux enfants palestiniens, pour un collectif venant en aide aux victimes des conflits armés en RDC et pour la famille de Salwa, membre d’Urgence Palestine Nantes, qui est bloquée à Gaza. Ce jeudi, les fonds récoltés seront destinés à deux cagnottes. Une pour la famille de Salwa et l’autre pour Nour et Nagham, deux sœurs médecins qui apportent leurs aides sur place à des familles de Gaza. « Pouvoir développer des actions régulières qui permettent d’aider un maximum de populations qui vivent actuellement des génocides ou des nettoyages ethniques », c’est l’objectif de Bim Bada Boom pour Mouna, membre fondatrice du collectif.

« Conscients et conscientes de la répression actuellement qu’il y a en France des personnes ou des organismes qui soutiennent la lutte légitime du peuple palestinien et plus globalement des peuples qui sont opprimés », Bim Bada Boom tient à son indépendance nous dit Mouna. Elle définit ce groupe sans statut comme « un collectif autogéré de personnes solidaires d’un point de vue local et international ».

Avec leur système de prix libre, ce collectif veut autant impliquer dans ses événements « celleux qui n’ont pas les moyens », que celleux qui peuvent donner pour les causes défendues. La solidarité locale, on la retrouve aussi dans le fait que ce collectif créé en novembre dernier veut « mettre en avant des collectifs qui luttent quotidiennement ici à Nantes », selon Mouna. D’où l’invitation demain soir d’Urgence Palestine Nantes, d’Action Palestine Nantes et de l’Association France Palestine Solidarité 44 puisque comme nous dit Mouna, ces associations et collectifs qui tiendront des stands d’informations « visibilisent la lutte légitime du peuple palestinien et dénoncent les crimes commis par l’État d’Israël et ses complices ». Toujours grâce à cette solidarité locale, la présence des membres de Bim Bada Boom dans d’autres organismes et les multiples collaborations avec des lieux et des associations permet aussi à Bim Bada Boom de bénéficier du réseau d’artistes qui sera présent demain « pour mettre des objets en vente sur lesquels iels ne vont pas du tout se faire d’argent », nous dit Mouna.

Plus qu’une projection

L’accueil à l’ancien hangar industriel se fera donc à prix libre dès 18h et permettra au public, 2h avant la projection, de profiter du bar et de la cuisine proposés par l’association Les Lombrics Solidaires. Seront aussi présent dès 18h, un marché solidaire avec des bijoux, des accessoires, des photos et des affiches d’artistes nantais.es en rapport avec la Palestine ainsi qu’un stand d’information. À la fin de la projection, un temps sera prévu pour discuter et s’exprimer de n’importe quelle manière à propos du film.

Infos utiles : 

18h – 23h aux Ateliers Magellan, 12 quai Magellan, Nantes

18h : stands d’informations et marché de créateurs, pas de CB

20h : Diffusion du film

Prévoir du liquide (plus pratique pour Bim Bam Boom)

Liens utiles :

Site du film « Derrière les fronts »

Détails des cagnottes où iront les sous récoltés après l’événement

Détails de l’événement par le collectif Bim Bada Boom

Numa, originaire de Rezé, entretient un lien indéfectible avec Nantes, sa ville natale. Amateur de sport, il vibre au rythme du FC Nantes à la Beaujoire. Sa passion pour la culture se nourrit grâce aux manifestations culturelles nantaises tel que, le Festival des Utopiales. Nantes est pour lui une source inépuisable d'inspiration et de découvertes.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017