Juliette Ducornetz

Plus vite, plus fort, et à plus grande échelle : c’est dans l’idée de se construire comme journaliste et faire porter la voix des autres qu’elle a rejoint Fragil.

  • manifestation du 5 décembre à Nantes
6 décembre 2024

Nantes, 8000 personnes unies pour la défense des services publics

Le 5 décembre, plus de 8000 personnes ont manifesté à Nantes contre les coupes budgétaires et la dégradation des services publics. Divers profils – enseignant·es, étudiant·es, artistes, travailleur·euses – ont dénoncé des politiques jugées injustes et déconnectées, dans une mobilisation calme mais résolue malgré la pluie.

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31 octobre 2024

« Siamo Tuttx », la nouvelle émission de la radio associative Prun’

« Siamo Tuttx », nouvelle émission de Prun', souhaite redonner ses lettres de noblesse à l’antifascisme. Chaque mois, l’équipe invite des acteur·ices de la vie quotidienne pour rendre cette lutte plus accessible et inclusive. L’émission ouvre la voie à des réflexions et des actions concrètes, où chaque voix peut contribuer à un monde plus juste.

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23 octobre 2024

« Repenser les imaginaires » : soirée sur les violences judiciaires

Sous le porche discret de Pol’n, l’exposition d’Ana Pich ouvre la réflexion sur les violences judiciaires. Entre les dessins saisissants des tribunaux et les témoignages d’intervenant·es, le public échange sur la souffrance des professionnel·les du droit et la place de la justice dans notre société. Le débat, qui fait salle comble, pose une question clé : comment repenser le système pour transformer la justice ?

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17 octobre 2024

Pierre Farnoud, un retour aux sources

À 33 ans, Pierre Farnoud est de retour à Nantes. Professeur d’histoire-géographie, il observe avec curiosité les changements de sa ville natale. Entre ses promenades à Chantenay, sa passion pour le backgammon et ses racines iraniennes, il explore à sa manière l’histoire et la culture.

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L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017