16 octobre 2025

Amandine, connecter et s’instruire

Cela fait déjà maintenant un an qu'Amandine Masson a eu sa première expérience journalistique au sein de Fragil. Toujours curieuse et avide de nouvelles rencontres, elle se réengage pour une année supplémentaire où elle espère continuer à perfectionner ses compétences.

Amandine, connecter et s’instruire

16 Oct 2025

Cela fait déjà maintenant un an qu'Amandine Masson a eu sa première expérience journalistique au sein de Fragil. Toujours curieuse et avide de nouvelles rencontres, elle se réengage pour une année supplémentaire où elle espère continuer à perfectionner ses compétences.

Amandine Masson est graphiste de formation. Elle a déménagé de Paris à Nantes il y a deux ans. Cela fait maintenant un an qu’elle a rejoint l’association Fragil. Notre professionnelle de l’image a connu le média associatif à travers Instagram. Riche de sa connaissance de la vie culturelle nantaise et d’une curiosité pour l’écriture journalistique, elle est devenue adhérente en fin d’année 2023. « J’avais envie de m’investir dans une association où je sortirais un peu de l’ordinateur » se rappelle-t-elle aujourd’hui. Ainsi elle a pu approfondir plusieurs sujets tel que le mouvement anti-CRA tout en explorant son écriture et sa méthode. Ce qu’elle préfère sont les interviews et les rencontres.

Engagements associatif

Profondément amoureuse du lien social, elle voit dans Fragil des opportunités humaines pour se connecter. Mais son engagement associatif ne s’arrête pas là. Amandine est aussi présente dans deux autres associations nantaises plus orientées écologie, le jardin d’Edgar et Repousse. Elle résume elle-même son rapport aux associations : « J’aime le côté collectif, créer du lien et avoir une énergie commune pour faire avancer les choses« .

Amandine Masson en chemin entre son atelier de graphisme et une interview, rue Affre. 08/10/25. Crédit : Brunaud Nathan

Une deuxième année

Très heureuse de ses progrès en tant que journaliste et de ses rencontres, elle renouvelle son engagement auprès de Fragil pour 2025. Elle est très enjouée à la vue de cette année à venir. Celle-ci promet une dynamique unique par sa composition de près de 25% de rédacteur.ices historiques. Elle y espère continuer d’aborder des sujets engagés et solidaires tout en côtoyant de nouvelles personnes. Elle se laissera peut-être elle-même tenter par une aventure inédite par le biais du podcast du média associatif. Elle souhaiterait y créer de petites capsules sonores pour accompagner les échanges.

 

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017