“Le principe de l’asso c’est par et pour les étudiants”, Elouan de l’association Cop1.
À Nantes comme ailleurs en France on peut apercevoir ça et là des files d’attente, composées pour certaines d’étudiant.es faisant la queue pour des distributions alimentaires. Face à la précarisation d’une partie des étudiant.es, certaines structures luttent à l’échelle locale contre ce phénomène. Cop1 est une association qui a pour but de lutter contre la précarité étudiante au sens large et l’isolement social. L’Union Pirate de Nantes est un syndicat étudiant qui propose des activités de solidarité, notamment les distributions alimentaires.
Une demande importante
Cop1 organise une distribution chaque vendredi soir à la carte postale sur l’île de Nantes, avec à chaque fois une forte affluence : “généralement on met environ 200 places en ligne le mercredi soir, et ça part très vite, on a de grosses listes d’attente”, nous dit Victor, actuellement en service civique pour Cop1.
Cependant dans la mesure où les distributions plafonnent à 200 places il est difficile pour l’association d’estimer s’il y a une hausse ou non de la demande : “les listes sont à peu près constantes, l’avantage c’est qu’à Nantes, on n’est pas la seule asso à proposer ça, il y a aussi Linkee, l’Epicerie Solidaire et l’Union Pirate sur le campus”, confie Elouan membre de la coordination de Cop1.

Distribution Alimentaire et de produits d’hygiène à la Carte Postale sur l’île de Nantes. 12/12/25 Crédit Elliot Biskri
En effet plus proche du monde étudiant, l’Union Pirate de Nantes organise aussi des distributions sur le campus : “on propose généralement une distribution de ce type par semestre, c’est gratuit, sans inscription et ouvert à toutes et tous.” indique Théophile, président de l’antenne nantaise de l’Union Pirate.

Les membres de l’Union Pirate lors d’une distribution alimentaire. 18/11/25 Crédit Elliot Biskri
Une organisation importante
Ces organismes à l’échelle locale représentent une forme d’auto organisation de personnes issues du monde étudiant pour lutter contre le phénomène de précarité: “en termes de bénévoles on est que sur du moins de 26 ans ou des étudiants”.
Pour proposer une distribution chaque vendredi, les bénévoles de Cop1 doivent s’organiser en amont tout au long de la semaine : “On s’arrange pour passer une commande une semaine avant la distribution, le jeudi on est livré, on se rend en plus à la banque alimentaire du 44 et ensuite on prépare des paniers pour 200 personnes qu’il faut ramener le vendredi pour la distribution”, détaille Victor qui se charge de gérer la logistique pour Cop1.

Elouan membre de la coordination et Victor en service civique pour Cop1, pendant une distribution à la Carte Postale. 12/12/25 Crédit Elliot Biskri
Se fournir malgré les coupes budgétaires
Les coupes budgétaires de la Région survenues l’an passé ont eu un impact important sur les associations locales comme Cop1 : “Avant, notre source d’approvisionnement principale c’était la banque alimentaire, mais depuis qu’on leur à supprimé leurs aides ils nous donnent trois à quatre fois moins qu’avant”. L’association pour maintenir ses activités doit maintenant passer en partie par des fournisseurs privés et compter sur des dons, Elouan nous explique :“aujourd’hui on est à 50% de dons privés et 50% de financements publics”. La recherche de ces donateurs privés est toutefois difficile, l’association a connu beaucoup de refus de la part des grandes surfaces pour organiser des collectes, ces dernières étant déjà beaucoup sollicitées pour ce genre d’actions.