• Pierre devant son endroit préféré à Nantes
15 octobre 2025

Pierre : “J’aime l’idée de pouvoir s’épanouir dans quelque chose de créatif”

Depuis déjà un an, Pierre, professeur d’histoire géographique, est rédacteur à Fragil et s’engage pour défendre la liberté d’expression et d’information. Investi dans ce groupe de rédacteurs épanouis, il aime être au contact des gens afin de produire quelque chose de créatif et plaisant.

Pierre : “J’aime l’idée de pouvoir s’épanouir dans quelque chose de créatif”

15 Oct 2025

Depuis déjà un an, Pierre, professeur d’histoire géographique, est rédacteur à Fragil et s’engage pour défendre la liberté d’expression et d’information. Investi dans ce groupe de rédacteurs épanouis, il aime être au contact des gens afin de produire quelque chose de créatif et plaisant.

Originaire de Nantes, Pierre découvre Fragil par le contact d’une amie de fac via Instagram. Il cherchait une association dans laquelle s’engager à la rentrée 2024, lorsqu’il a reçu un lien menant au site de Fragil.
« Et puis elle m’a dit : vas-y Pierre, je pense que c’est pour toi ! »
 Depuis, Pierre est devenu bénévole. Avec des articles et des reportages photos, il traite l’actualité nantaise.

Une passion pour les médias

“Mon envie d’écrire à un lien avec la manière dont je me suis formé. » Élevé par un père ancien marxiste qui avait travaillé dans un journal en Iran et une mère plutôt féministe. Pierre a inconsciemment développé l’envie de défendre la liberté d’expression à travers le journalisme.
Dans un futur proche, il aurait l’idée de faire de la pédagogie aux médias auprès des plus jeunes.

Pierre assis dans un café, comme à son habitude.

Pierre assis dans un café, comme à son habitude 08/10/2025 Crédit : Lou Defois

Une année de plus

Fasciné par l’atmosphère de l’association et par ses collègues, Pierre s’est de nouveau investi cette année dans le but de se confronter à autre chose que son métier d’enseignant au collège et conserver cette passion personnelle. “Si je suis dans une association, c’est aussi pour m’investir quelques années, c’est pas juste un an. » Il rédige des articles très divers qui abordent des sujets politiques, sociaux, environnementaux et parfois même des sujets spontanés. Pierre vit dans l’instantanéité des informations qu’il perçoit, c’est ce qui le rend très flexible et ouvert d’esprit.

Un lien entre vie personnelle et Fragil

Fragil est aussi un moyen, pour Pierre, de mieux se connecter à sa ville natale. Ayant effectué toute sa scolarité puis ses études universitaires à Nantes, il était parti à Paris afin de faire de la recherche pour son Master. De retour à Nantes depuis maintenant quelques années, Pierre n’a pas perdu cette passion pour l‘écriture. “J’aime bien l’idée de produire quelque chose et de le partager sans que ça soit au détriment de quelqu’un. » 
Sa motivation pour Fragil est non seulement de rédiger des articles, mais aussi d’accroître la notoriété de Fragil à Nantes. Il met tout en œuvre pour donner plus de visibilité à l’association.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017