• Marline Hervé, nouvelle rédactrice bénévole de Fragil - © Photo Amélie Fortin
15 octobre 2025

Marline, des engagements pleins la tête et le cœur

En cette rentrée 2025, Marline s’engage aux côtés de Fragil. C'est le média nantais incontournable avec lequel elle partage ses valeurs d’ouverture, d’inclusion et de solidarité. Née à Nantes, elle porte la ville dans son cœur depuis toujours. Grâce à son rôle de rédactrice bénévole, elle espère faire entendre les voix trop souvent oubliées.

Marline, des engagements pleins la tête et le cœur

15 Oct 2025

En cette rentrée 2025, Marline s’engage aux côtés de Fragil. C'est le média nantais incontournable avec lequel elle partage ses valeurs d’ouverture, d’inclusion et de solidarité. Née à Nantes, elle porte la ville dans son cœur depuis toujours. Grâce à son rôle de rédactrice bénévole, elle espère faire entendre les voix trop souvent oubliées.

De retour à Nantes en septembre 2025 après plusieurs années d’absence, Marline entame une reconversion vers le journalisme. Cette ancienne éducatrice spécialisée reconnaît volontiers être hyperactive, voire « épuisante ». Une boule d’énergie prête à se lancer le défi de participer à de nombreux projets. Lors de nos échanges, elle apparaît surtout force de proposition, curieuse et animée par un vrai désir de rencontre et de partage.

Ses études en journalisme la poussent à explorer le paysage médiatique nantais. Marline découvre Fragil et dévore les articles. Elle n’hésite pas une seconde et répond à l’appel à bénévoles. Le projet s’impose comme une évidence.

« J’ai envie de donner la parole à celles et ceux qu’on rejette, qu’on ne voit pas et qui ne parlent pas. »

Attachée aux valeurs de justice sociale et d’ouverture culturelle, Marline est séduite par la ligne éditoriale inclusive de Fragil. Elle y voit une façon de faire entendre des voix multiples, souvent invisibilisées ailleurs. Une adéquation parfaite entre les ambitions du webzine et sa volonté farouche de « donner la parole à celles et ceux qu’on rejette, qu’on ne voit pas et qui ne parlent pas ». Cette approche fait écho à son propre parcours d’éducatrice spécialisée, auprès de publics fragilisés « au sein de structures dans l’ombre, avec très peu de moyens ».

Marline à la terrasse du bar Lune Froide le 10 octobre 2025, son QG à Nantes pour lire, étudier et écrire – Crédit photo : Amélie Fortin

Féministe convaincue, Marline souhaite aussi « montrer l’émergence des lieux queer et LGBTQIA+ » et la « présence de femmes sur d’autres axes de la scène nantaise ». Des sujets qu’elle espère traiter à Fragil au plus vite.

Rejoindre le collectif Fragil pour avancer tou·te·s ensemble

S’engager au sein de la rédaction lui permet de vivre une aventure collective : rencontrer de nouvelles personnes, s’ouvrir à la diversité des parcours et nourrir sa curiosité insatiable. Elle y voit aussi un moyen de redécouvrir Nantes.

Sa première rencontre avec l’équipe a confirmé son intuition : cohésion, solidarité, bienveillance. Elle a trouvé un espace où elle pourra pleinement s’épanouir et s’accomplir aux côtés des membres de la rédaction de Fragil.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017