Mathilde arrive à Nantes en septembre 2023. Originaire de l’est de la France, elle sait déjà où elle met les pieds : « Je suis venue dans cette ville pour m’engager dans la vie militante », confie-t-elle avec le sourire. Guidée par son ambition actuelle, « faire de l’éducation populaire », elle travaille dans le périscolaire et dans un centre de loisirs. Mais il lui est difficile de concilier travail et militantisme, hormis la participation à diverses manifestations certains week-end.
Trouver le temps de s’impliquer autrement
En septembre 2025, Mathilde réduit son temps de travail et trouve désormais « le temps et l’énergie » pour se consacrer à d’autres activités. Cette période coïncide justement avec le recrutement de nouveaux bénévoles pour la saison 2025-2026 du média associatif « Fragil ». Ayant découvert ce webzine en rencontrant d’ancien·es bénévoles, elle commence à le suivre sur les réseaux et ce qu’elle découvre lui plaît énormément. D’abord hésitante, elle postule et se dit « que ça peut être l’occasion de créer du lien, de vivre un peu plus Nantes. C’est l’association parfaite pour ça, car on va aussi découvrir d’autres associations sur lesquelles on va écrire ».

Mathilde aime voir autant la nature au cœur de la ville de Nantes.
14/10/2025. Crédit : Armel
Revenir à l’écriture et au journalisme engagé
Participer à ce média signifie pour elle un retour à ses premières amours : « J’ai fait des études où j’écrivais et c’est la seule chose qui me manque vraiment. » Le journalisme attire Mathilde dès le lycée, ce qui la pousse à intégrer une licence de sciences politiques à Mulhouse. Elle s’engage aussi dans un syndicat militant lié à l’Union étudiante, le CSTE. Ses articles et vidéos type « vlog » y vulgarisent des sujets antifascistes et féministes, entre autres : sa « seule expérience de journalisme » à ce jour.
Attentive à la vérification des sources, aux dérives liées à l’IA, à la notion de contre-pouvoir de la presse, elle aimerait particulièrement traiter des dossiers relatifs à l’antifascisme et couvrir en immersion des manifestations à la rédaction de « Fragil ». « Je suis venue à Nantes pour participer aux luttes antifascistes. Prendre part à un journal qui ne critique pas systématiquement ces luttes et qui cherche à les analyser, ça ne peut être qu’intéressant. »