15 octobre 2025

Amélie: l’art de faire vibrer les mots et les causes

On s’est rejoint à La Lune froide, entre rires et confessions. Sous les éclats d’un soleil d’automne, Amélie, nouvelle contributrice chez Fragil, se dévoile. Curieuse, passionnée et lumineuse, elle nous parle de voyages, d’écriture et de cette envie sincère de faire rayonner la culture et la solidarité nantaise.

Amélie: l’art de faire vibrer les mots et les causes

15 Oct 2025

On s’est rejoint à La Lune froide, entre rires et confessions. Sous les éclats d’un soleil d’automne, Amélie, nouvelle contributrice chez Fragil, se dévoile. Curieuse, passionnée et lumineuse, elle nous parle de voyages, d’écriture et de cette envie sincère de faire rayonner la culture et la solidarité nantaise.

Née en Maine-et-Loire, Amélie grandit dans la campagne entourée d’animaux et de bonheurs simples. Petite, c’est une mordue de livres, la tête entre les lignes elle savoure, dévore et explore la lecture, “j’étalais des articles d’encyclopédie partout dans ma chambre”. Justicière dans l’âme, elle se veut avocate puis journaliste – pourvu que les mots vibrent et que l’écriture rayonne. Avignon, la voilà ! C’est dans la ville du sixième art qu’Amélie commence ses études en littérature spécialité théâtre, “ j’adore être sur scène c’est mon endroit préféré” déclare-t-elle avec enthousiasme. Enfin, Paris et Lyon verront évoluer Amélie, cette passionnée d’écriture en tant que chargée de communication éditoriale.

Pour bousculer ce chemin de vie, le regard brillant, elle déclare: “à 26 ans je suis partie deux semaines au Costa Rica”. En quête de nouvelles aventures, elle s’envole d’abord pour l’Amérique centrale, puis pour la Nouvelle-Zélande, où elle restera plus d’un an : “Ce voyage m’a transformée”, explique-t-elle, évoquant les paysages et les rencontres inoubliables qu’elle a vécues.

Nantes comme ville de prédilection, Amélie décida de s’installer dans cette ville qui la nourrissait déjà adolescente: “on y allait quand on voulait sortir et faire la fête”. Dans la continuité des euphories tardives, cette passionnée aime vibrer au rythme des poésies crues et des concerts de rock. Arborant un T-shirt Hard Rock, elle déclare: « avoir choisi Nantes pour sa scène punk rock” !

Amélie, sur les bords de l’Erdre. Photo : Marline Hervé

Fragil comme militantisme

Fragil: c’est l’opportunité de découvrir une autre forme de militantisme que d’aller manifester dans la rue ou de signer des pétitions en ligne.” exprime-t-elle sous ce soleil d’automne. Habituée au bénévolat, Amélie choisit de faire son grand retour dans le monde associatif en rejoignant Fragil. Ce média nantais représente l’occasion parfaite de partager ses valeurs avec des personnes engagées, de mettre en lumière la richesse culturelle de la ville et de faire briller la solidarité et l’engagement citoyen.

Cette âme curieuse conclura par ces mots: « L’avenir appartient à ceux qui n’oublient jamais d’apprendre ».

Douce et volontaire, Amélie a hâte de découvrir Fragil ! Mais en attendant, ce visage aux mille facettes enflamme les concerts toujours accompagné de ses belles chaussures à paillettes !

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017