7 mars 2024

8 mars : Trois initiatives à Nantes pour la Journée internationale des droits des femmes

À l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, collectifs, associations et institutions se mobilisent à Nantes dans une programmation vaste et variée. Voici, trois initiatives que les nantais.es pourront retrouver dans la ville ce 8 mars.

8 mars : Trois initiatives à Nantes pour la Journée internationale des droits des femmes

07 Mar 2024

À l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, collectifs, associations et institutions se mobilisent à Nantes dans une programmation vaste et variée. Voici, trois initiatives que les nantais.es pourront retrouver dans la ville ce 8 mars.

Parmi les nombreuses initiatives accessibles public proposées dans le cadre de la journée internationale des droits des femmes, voici trois initiatives que les nantais.es pourront retrouvé un peu partout dans la ville. 

Femmes en Breil, le festival du quartier Breil-Barberie

Alexandre Guérémy, chargé de développement des quartiers nord, nous dévoile la programmation de cette journée du 8 mars, pour le quartier Breil-Barberie. Intitulé « Femmes en Breil », ce sera la seconde édition de ce festival : « on réitère cette année avec une mobilisation encore plus grande des partenaires, une trentaine sur cette édition ; avec à la fois des spectacles, des stands d’information, des ateliers, des temps de débats, des expos, un programme très riche ! »

Ces événements gratuits se dérouleront de 10h à 18h le vendredi 8 mars 2024, dans différents lieux de ce quartier. Une garde d’enfants (plus de 4 ans) est prévue de 10h à 11h30 et de 14h à 18h. Alexandre rappelle la politique publique sur le quartier Breil-Barberie, « vers un quartier non-sexiste », qui résonnera parfaitement avec l’organisation de ces festivités !

Une ZOF aux Nefs, suivie d’une marche intersectionnelle

Affiche de la journée du 8 mars du collectif FURI ©FURI

L’objectif, pour cette année chez l’inter-collectif des Féministes Uni.es pour une Riposte Intersectionnelle (FURI), est de « proposer différentes manières de se mobiliser, autres que les traditionnelles » à travers l’idée d’une Zone d’Occupation Féministe (ZOF), mais aussi dans celle d’une grève mise en avant par l’Inter-collectif. Le but est d’« élargir le sens du 8 mars » pour FURI à d’autres enjeux et de proposer une « convergence des luttes concernant aussi bien les femmes que les personnes noirs, transgenres ou encore handicapées ».

Côté Ile de Nantes, FURI crée une Zone d’Occupation Féministe de 13h à 16h30 sous les Nefs. L’idée est alors de construire « un espace de rencontre intergénérationnel, joyeux et militant », nous explique FURI, et de proposer un événement « accessible à tous.tes » (PMR, accès au transport en commun). Au programme, un espace enfants pour permettre aux parents (notamment seul.e) de pouvoir venir et se renseigner, des ateliers linogravure et pancartes, un karaoké féministe, des stands infos proposer par de nombreuses associations conviées, chants féministes, jeux… 

Parcours de la manifestation organisée par FURI dans le cadre de la journée du 8 mars ©FURI

Dès 16h30, un cortège sera créé et proposé pour rejoindre Bouffay où aura lieu à 17h30 plusieurs prises de parole de FURI mais aussi, des collectifs Femme Vie Liberté Nantes et Jeunes 4 Palestine Nantes, traduits en LSF. À partir de 18h30, le cortège de la manifestation partira place Bouffay, avec un parcours pensé le plus possible pour être accessible PMR et aux personnes souffrant d’anxiété ou de difficulté vis-à-vis du bruit par exemple (espace plus calme, interdiction des fumigènes et feux d’artifices), qui durera « à peu près 1h » développe FURI.

« Les femmes en scène », Sayless organise une soirée au Décadanse

Affiche de la soirée organisée par Sayless au Décadanse ©Sayless

Pour finir la journée, le collectif Sayless vous invite à Décadanse pour sa soirée d’inauguration “Les femmes en scène”. Une première pour cette association de jeunes nantais.es qui proposera à l’occasion une programmation 100% féminine. Anaëlle, coordinatrice de la soirée, dit vouloir “donner un espace aux femmes sur la scène, chose qui est rare.” Des valeurs que Sayless avait à cœur de défendre pour leur premier événement.     

Au programme de la soirée, spectacle vivant avec danse et théâtre d’improvisation, expositions, concerts et Dj sets ! Tout ça, livré par des artistes principalement Nantaises.

Ressources :

La liste détaillée de la programmation de Femmes en Breil 

Le post des Féministes Révolutionnaires Nantes pour informer sur la grève du 8 mars

Article signé par Numa Secco, Florent Gerard et Lisa Le Floch

Etats généraux de la presse indépendante à Nantes : la liberté de l'info a un prix !

Blocage de la SCA Ouest : "On voulait porter la voix d’une autre agriculture"

Autodidacte et impliquée, Lisa est en deuxième année de licence information/communication. Dans le quotidien, elle est très active et trouve épanouissement dans l’artistique. Son lien aux autres et son rapport à l’art lui créent de grandes ambitions pour l’avenir.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017