2 octobre 2020

Fragil à Ligné : une journée pour apprendre à réaliser un podcast

Le mardi 29 septembre 2020, l’association Fragil accompagnait les animateurs et animatrices jeunesse du pays d'Ancenis dans la découverte de la réalisation de Podcast. Une journée placée sous le signe de l'échange et la bienveillance.

Fragil à Ligné : une journée pour apprendre à réaliser un podcast

02 Oct 2020

Le mardi 29 septembre 2020, l’association Fragil accompagnait les animateurs et animatrices jeunesse du pays d'Ancenis dans la découverte de la réalisation de Podcast. Une journée placée sous le signe de l'échange et la bienveillance.

Réunis dans les locaux de l’espace jeunes de Ligné en ce mardi 29 septembre, 5 professionnel.le.s de l’animation jeunesse ont accueilli un animateur de Fragil pour se former à la réalisation de podcast. La journée de formation avait pour objectif de vivre la création et l’enregistrement d’un programme sonore pour pouvoir reproduire cette activité avec un public adolescent.

Une matinée pour réfléchir au journalisme et à la radio

Avant de se lancer dans la production d’un programme sonore, les participants et la participante à la journée de formation se sont d’abord initié au journalisme à travers un petit atelier d’écriture. La suite de la matinée est rythmée par différents temps permettant d’aborder au mieux la production audio :  histoire de la radio, échanges autour du vocabulaire spécifique, définition du podcast et de ses différences avec les émissions de radios (la possibilité laissée à l’auditeur ou auditrice de choisir le moment d’écoute grâce à la mise a disposition du fichier sur le net notamment). Enfin, 2 ateliers pratiques ont permis aux stagiaires de faire leur premiers pas dans la production sonore : l’écriture et l’enregistrement d’une brève de 20 secondes maximum d’un côté et la réalisation d’une interview en 3 questions et en une minute maximum de l’autre. Réalisés avec leurs smartphones, ces exercices ont montré aux participants et participante qu’il était possible de réaliser du contenu de qualité avec du matériel « non-professionnel » et leur ont donné quelques bases pour mieux gérer le timing et la technique d’enregistrement, en plus de les décomplexer sur l’enregistrement de leurs voix.

Un après-midi pour réaliser le premier épisode

Au retour du déjeuner, les stagiaires ont eu 2h pour conceptualiser et réaliser un épisode de podcast grâce à d’enregistrement « live », à savoir une table de mixage, quelques micros et un ordinateur. La première heure de l’après midi a été de définir ensemble le cadre du podcast : quel sujet général pour le podcast, quel nom de podcast, quelle durée, quel sujet pour cet épisode en particulier… ? Après s’être mis d’accord ensemble sur la réalisation du premier épisode de « Au coeur de l’adolescence », podcast réalisé par les professionnels de la jeunesse du Pays d’Ancenis, d’une durée de 15 minutes et dont le sujet du premier épisode traitera du rapport que les jeunes entretiennent avec les réseaux sociaux et internet, les stagiaires ont réalisé le conducteur de leur émission. Ce document permettant d’organiser et de chronométrer chaque moment de l’enregistrement a été fort utile pour répartir les rôles de chacun et chacune dans la préparation de l’émission : animatrice, réalisateur qui prépare et lance l’indicatif et les jingles, responsables de chroniques etc…

Après avoir passé une petite demi-heure à préparer leur émission, l’enregistrement s’est déroulé dans une très bonne ambiance, comme vous pouvez le constater en écoutant le premier épisode de « Au coeur de l’adolescence »

La manipulation d’outils concrets par les stagiaires lors de ce temps a été vivement appréciée et laisse un goût de trop peu selon les différents témoignages recueillis en fin de journée : « trop court, envie de plus » nous dira même l’un des animateurs.

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Chargé de projets numériques et médiatiques chez Fragil depuis 2017, musicien, auteur, monteur... FX est un heureux touche-à-tout nantais. Il s'intéresse aux musiques saturées, à l'éducation aux médias, aux cultures alternatives et aux dystopies technologiques.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017